ACTUALITÉ ÎLE-DE-FRANCE

(95) INTERVIEW. À Ézanville, la requalification des friches est en marche

(95) INTERVIEW. À Ézanville, la requalification des friches est en marche
Publié le 02/03/2024 à 11:00

Au rendez-vous annuel des professionnels de l’immobilier, le Mipim de Cannes, du 12 au 15 mars prochains, le département du Val-d’Oise sera représenté et portera le sujet de la reconversion des friches. La ville d’Ézanville est un exemple en la matière avec son projet de requalification de la zone commerciale du Val d’Ézanville.

C’est chaque année un lieu de rencontre incontournable pour les acteurs de l’immobilier. Le Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) se tient cette année au palais des festivals de Cannes du 12 au 15 mars. Et au milieu des nombreux invités de marque – on peut noter entre autres Sanna Marin, Première ministre finlandaise, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique – figurera le département du Val-d’Oise, grâce à son comité d’expansion économique (Ceevo). L’occasion d’assurer la promotion des opportunités économiques du territoire au sein du stand du Grand Paris.

Levier croissant du développement économique, la requalification des friches sera au cœur d’une conférence à laquelle participera le Ceevo. Le sujet est en effet central dans le Val-d’Oise alors que se profile la loi zéro artificialisation nette des sols en 2050 (ZAN). C’est dans ce contexte que la zone commerciale du Val d’Ézanville entame sa recomposition.

Le JSS a pu poser trois questions à Guillaume Emond, responsable du développement économique pour l’agglomération Pleine vallée, afin de comprendre cet exemple de réemploi de friches soutenu par tous les acteurs publics.

JSS : À quoi ressemble le Val d’Ézanville à l’origine du projet ?

Guillaume Emond : C’est une zone commerciale de 15 hectares dont la forme d’aujourd’hui apparaît en 1976. La zone est spécialisée dans la maison et l’ameublement et a accueilli diverses grandes enseignes du secteur : Fly, Atlas, Castorama, etc. Mais ce milieu a beaucoup évolué, les habitudes des consommateurs ont changé. Ézanville se situe par exemple entre les Ikea de Gonesse et Franconville qui captent une bonne partie du marché.

Autre point, le Val d’Ézanville borde la D301, d’où il est particulièrement bien visible, mais son accès reste complexe. Il apparaît en fait depuis plusieurs années que cette zone nécessite d’être requalifiée. La fermeture en 2020 du Castorama, comme d’autres en France, a été décisive.

JSS : En quoi consiste le projet de recyclage de la friche ?

G.E. : Il y a d’abord eu une première idée, en 2015, qui consistait à refonder un pôle commercial autour de l’équipement de la maison en mobilisant de nouvelles terres agricoles. Le contexte économique tendu a finalement empêché ce projet et aujourd’hui, la donne a changé en matière d’utilisation des sols.

L’idée de ce nouveau projet, réfléchi avec l’appui des habitants, est de diversifier les activités économiques avec des commerces sur de plus petites surfaces, des services, des PME-PMI et un pôle restauration. Comme l’accès était un point critique, il est également prévu de revoir les infrastructures routières grâce au soutien du département. Ces premiers travaux débuteront en fin d’année.

JSS : Justement, le projet bénéficie du soutien de l’État. À quel niveau ?

G.E. : La requalification du Val d’Ézanville est estampillée France Relance. L’État participe à hauteur de 16 % du budget global de 22 millions. La ville, la communauté de communes et la région sont également soutiens. C’est un projet régulièrement cité en exemple en matière de réutilisation des friches.

Pour connaître les détails et le calendrier détaillé du projet : val-ezanville.fr

Propos recueillis par Louis Faurent

0 commentaire
Poster
IDF
ZAN

Nos derniers articles