L’actuel président de la
HATVP aura notamment pour mission de poursuivre l’effort entamé depuis 2023,
dans un contexte d'incertitudes alors qu'une hausse des effectifs jusqu'en 2027 avait été promise par l'ancien garde des Sceaux mais pourrait être contrariée par des restrictions budgétaires.
La rumeur qui enflait depuis
plusieurs jours est désormais officielle. Didier Migaud a été nommé garde des
Sceaux et ministre de la Justice, ce samedi 21 septembre en début de soirée,
par le président de la République. Il remplace Éric Dupond-Moretti, resté un
peu plus de quatre ans place Vendôme.
Président de la Haute autorité
pour la transparence de la vie publique (HATVP) depuis 2020, Didier Migaud est
le seul homme issu de la gauche à entrer dans le gouvernement, étant adhérant
au Parti socialiste jusqu’en 2010.
Il entre en politique en 1986
en devenant conseiller régional de la région Rhône-Alpes.
En 1988, à la suite de la
réélection de François Mitterrand à la présidence de la République, il est élu
député de la 4e circonscription de l’Isère. Il sera réélu à quatre
reprises et restera à cette place pendant presque 22 ans, dirigeant notamment
la commission des Finances de l’Assemblée nationale en 2007.
En 1995, il devient maire de
Seyssins, toujours en Rhône-Alpes, et accède à la présidence de la communauté
de communes Grenoble-Alpes Métropole.
Le 23 février 2010, Nicolas Sarkozy
décide de le nommer à la tête de la Cour des comptes, où il restera dix ans.
Il pourra peut-être compter
sur cette expérience pour diriger la Chancellerie, alors qu’un effort
budgétaire inédit a été enclenché par Éric Dupond-Moretti. Il devra rassurer
les magistrats, inquiets des risques de coupes budgétaires, alors qu’une hausse
continue des effectifs jusqu’en 2027 a été promise par l'ancien garde des Sceaux.
Alexis Duvauchelle