YVELINES
Après
une cyberattaque, l’hôpital de Versailles redémarre doucement
Le
retour à la normale est prévu pour février 2023 au centre hospitalier de
Versailles, d’après la direction, après la cyberattaque dont a été victime
l’hôpital André Mignot samedi 3 décembre dans la soirée. L’accueil des patients
est à l’heure actuelle toujours limité et l’Agence régionale de santé
d’Île-de-France organise avec la direction de l’établissement la continuité des
soins et la prise en charge des patients au niveau régional, avec les SAMU au
besoin.
Le
plan blanc a été déclenché, ce qui a eu pour conséquence la déprogrammation des
activités du bloc opératoire. Plusieurs patients ont été transférés vers
d’autres hôpitaux par mesure de sécurité et le papier et le stylo sont de
retour pour de nombreuses tâches qui étaient traitées auparavant par
informatique. Il est demandé aux patients ayant une consultation ou une
intervention prévue dans les jours qui viennent de contacter leur praticien, le
service qui les suit ou le standard qui orientera vers une cellule dédiée. En
cas d’urgence, l’ARS demande de ne pas de présenter spontanément à cet hôpital,
et de contacter le 15 pour être orienté.
Un
rançon a été demandée à la suite de la cyberattaque, mais le maire de Chesnay-Rocquencourt
(commune sur laquelle est implanté le centre hospitalier de Versailles) a
assuré qu’elle ne serait pas payée.
SEINE-SAINT-DENIS
La
ville de Rosny contrainte de réintégrer le spécialiste cyber qu’elle a renvoyé
Le
tribunal administratif de Montreuil a donné raison, le 9 décembre dernier, à
Karim Lamouri, qui avait été renvoyé durant sa période d’essai après avoir
signé un contrat de trois ans avec la ville de Rosny-sous-Bois, rapporte le
Parisien.
Karim
Lamouri est expert en cyberattaque et président de l’ONG Hackers sans
frontières, qui ambitionne de faire de l’humanitaire avec le cyber. Il
intervient à plusieurs reprises à Rosny pour remettre en marche les systèmes
d’informations entre 2013 et 2021. Le 1er février 2021, un CDD d’un an lui est
donné. Au bout d’un an, on lui propose de prolonger son contrat de deux mois
pour finalement lui offrir un CDD de trois ans. En octobre, la ville de Rosny
met finalement un terme à sa période d’essai. Le personnel reprocherait à
l’informaticien son éloignement géographique. Cependant, ses tâches lui
permettent de travailler à distance et de se déplacer en cas d’urgence. Il lui
est également reproché de cumuler des activités, pourtant, elles n’apparaissent
pas dans son entretien individuel.
Le
tribunal administratif a ordonné sa réintégration provisoire dans un délai d’un
mois. Provisoire, car l’affaire doit encore être jugée, mais pas avant
plusieurs années au vu des délais.
VAL-D’OISE
Contester
le retrait du web d’un contenu faisant l’apologie du terrorisme bientôt
possible devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise
Les
hébergeurs pourront contester le retrait de contenus web jugés comme faisant
l’apologie du terrorisme de toute la France, auprès du tribunal administratif
de Cergy-Pontoise, dès que les décrets d‘applications de la loi du 16 août 2022
seront publiés. Cette dernière rend applicable un règlement européen ayant pour
objectif de prévenir la radicalisation en Europe par le retrait de contenus
internet suspects. En conséquence, les hébergeurs en désaccord peuvent
contester la décision devant le juge administratif. Ainsi, le tribunal pourra
être saisi par les géants d’internet.
Le
tribunal de Cergy-Pontoise se retrouve avec cette compétence nationale car
l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de
l’information et de la communication (OCLCTIC) est implanté sur son ressort à
Nanterre. Et cette dernière dépend de la direction centrale de la police
judiciaire, l’autorité qui peut demander aux hébergeurs Internet le retrait
dans l’heure de contenus illicites.
VAL-DE-MARNE
292
migrants sans domicile à Ivry-sur-Seine mis à l'abri
Le
7 décembre tôt le matin, les services de la préfecture du Val-de-Marne et ceux
de la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, ont pris en
charge 292 jeunes du campement nommé « Liberté », situé sous le pont Mandela à
Ivry-sur-Seine. Une partie d’entre eux s’étaient installés place du palais
royal face au Conseil d’État depuis le 2 décembre.
Avant
de procéder à leur déplacement, les services de l’État ont trouvé suffisamment
de solutions de logement pour réaliser cette opération de mise à l’abri dans de
bonnes conditions. Notons que les préfectures portent toute leur attention à ce
village éphémère fait de tentes de fortune sous le pont Mandela depuis
plusieurs semaines. Le partenaire social France terre d’asile, qui y organise
des maraudes, a d’ailleurs été désigné le 18 novembre dernier pour assurer le
suivi des personnes sur place. Cette mission a permis de les recenser.
132
individus évacués ont été dirigés vers des centres d’hébergement et 160 au
gymnase des Épinettes, spécialement aménagé à cet effet par la ville
d’Ivry-sur-Seine, dans le cadre d’une réquisition de l’État. Les membres de
l’association France terre d’asile et les agents de la préfecture mènent une
évaluation de leur situation administrative, un accompagnement social,
sanitaire et administratif. Ce travail est un préalable pour orienter chacun en
fonction de sa situation individuelle.
«
Depuis le début de l’année en Île-de-France, 5 897 personnes ont ainsi été
mises à l’abri grâce aux 18 opérations conduites par les services de l’État et,
chaque nuit, plus de 234 000 personnes en situation de précarité bénéficient
d’une prise en charge au titre de l’hébergement », a
affirmé la préfecture du Val-de-Marne dans un communiqué.