VAL-D’OISE
Covid-19 : une situation sanitaire préoccupante
Lorsque le Premier ministre Edouard Philippe présente la phase II du déconfinement le 28 mai 2020, la situation sanitaire d’un département métropolitain reste particulièrement inquiétante : le Val-d’Oise.
Pour établir la carte des régions, les autorités s’appuient sur quatre nouveaux indicateurs sanitaires : l’incidence, le taux de positivité des tests, le R effectif et le taux d’occupation des lits en réanimation.
Dans le Val-d’Oise, le taux d’incidence est élevé. Calculé en fonction du nombre de personnes infectées au coronavirus pendant une semaine rapporté à 100 000 habitants, son seuil de vigilance est franchi au-delà de 10. Quatorze Val-d’Oisiens sont touchés, soit deux fois plus que dans les autres départements d’Ile-de-France.
Avec 4,7% des tests virologiques positifs dans le 95, le taux de positivité se situe lui, juste en dessous du premier seuil de vigilance établi à 5%.
Pourtant, Catherine Le Gall, cheffe de service à l’hôpital d’Argenteuil observe une amélioration. Interrogée par France Info le 29 mai, elle relate : « L’activité Covid s’est effondrée. Actuellement sur 150 passages par jour, nous avons de cinq à sept tableaux cliniques évocateurs d’infection Covid ». Avant de rajouter : « Ce n’est pas parce que nous avons un bruit de fond un peu plus fort que les autres que la situation n’est pas identique ailleurs ».
Les chiffres publiés le 2 juin par Santé Publique semblent confirmer ses propos. Entre le 1er et le 2 juin, neufs patients dont deux en réanimation, ont quitté les établissements hospitaliers. Par ailleurs, aucun patient n’a été admis en réanimation pendant ces vingt-quatre heures.
SEINE-SAINT-DENIS
« Go In Seine-Saint-Denis », 3e
saison
In Seine-Saint-Denis, la marque territoriale initiée par le Département, a lancé, le 3 juin dernier, la 3ème saison de son concours d'idées « Go In Seine-Saint-Denis ».
Pour cette nouvelle édition, tous les types de projets confondus (solidarité, environnemental, entrepreneurial, associatif, personnel, etc.) sont possibles, à deux conditions. Qu'ils aient un ancrage territorial, bien sûr, et qu'ils ambitionnent de répondre à la question « comment mon projet peut changer le monde ? ».
Cette année, la Fondation Daniel & Nina Carasso est partenaire de l'édition. Une place de choix sera ainsi faite aux projets tournés vers le développement durable, le mieux manger, l'agriculture urbaine et le réemploi. Cependant, comme chaque année, le concours reste ouvert à tous les thèmes.
Les participants ont jusqu'au 31 août 2020 pour faire parvenir leur projet sous la forme de leur choix (vidéo, écrit, oral, théâtral, croquis etc.). Une première sélection des projets sera effectuée en vue de la grande finale qui aura lieu en octobre 2020. Les lauréats bénéficieront d'un accompagnement en compétences et en formations par le réseau d'ambassadeurs du In Seine-Saint-Denis avec pour objectif la concrétisation et le développement de leur projet.
YVELINES
L’usine Renault de Flins va fabriquer des masques
À partir de juillet 2020, Renault va produire ses propres
masques dans son usine de Flins. Une décision prise en concertation avec les
effectifs de santé du Groupe Renault. Objectif : équiper ses employés en
Europe pour garantir leur sécurité, faire face aux risques de pénurie, de
délais et d’inflation des prix, « et ainsi contribuer à diminuer la
forte pression sur le marché », précise un communiqué publié le
20 mai dernier par le groupe. Pour se faire, une vingtaine de salariés
sera formée en juin avant d'être affectée à la fabrication des masques qui se
tiendra dans un bâtiment de 1 000 m² spécialement aménagé.
Celui-ci accueillera la chaîne de production et les zones logistiques
nécessaires à l'approvisionnement des matières premières.
Cette unité de production produira jusqu’à 1,5 million
de masques par semaine. Renault a d’ailleurs assuré que « l’ensemble
des machines et matériaux utilisés pour la fabrication seront de provenance
française ou européenne ».
ESSONNE
La maison Jean Cocteau rouvre ses portes
Depuis le 30 mai dernier, la Maison Jean Cocteau à
Milly-la-Forêt a rouvert ses portes. Ainsi, jusqu’au 12 juillet, les
visiteurs peuvent arpenter, gratuitement, certaines pièces de cette bâtisse,
notamment le rez-de-chaussée avec son grand salon et ses trois salles
d’exposition, mais aussi le jardin et le verger. C’est dans cette demeure que
le cinéaste, poète et dessinateur a rédigé une partie de son œuvre et a vécu à
la fin de sa vie. À cause de l’épidémie de Covid-19, les visiteurs devront
porter un masque et respecter la distanciation physique devant et à l’intérieur
de l’établissement. Quant à la boutique et au salon de thé, ces derniers seront
fermés. Les réservations de groupes ne sont pas non plus acceptées, et
l’établissement se réserve, comme indiqué sur son site Internet, « le
droit de séparer un groupe de plus de 6 personnes en deux, pour la
visite ».
Informations : Maison Jean Cocteau - 15, rue du
Lau, 91490 Milly-la-Forêt. Horaires : 14h à 18h. Dernière entrée à 17h30.
HAUTS-DE-SEINE
Les mesures du département pour favoriser l’usage du vélo
Depuis le 11 mai et le début du déconfinement progressif, le
département et beaucoup de ses communes mettent en place diverses mesures pour
encourager les habitants à se déplacer à vélo, plutôt qu’en automobile, tout en
évitant de saturer les transports en commun propices à la propagation du virus.
40 kilomètres de pistes cyclables provisoires bidirectionnelles sont créées.
Ce sont donc des pistes larges, qui permettent aux cyclistes
de se doubler. « Nous essayons d’intervenir en priorité sur des routes en
2X2 voies en prenant une file de circulation par sens, ce qui donne des pistes
d’environ deux mètres cinquante », indique le responsable du service
“ Politiques et offres de mobilités ” des Hauts-de-Seine, Thierry
Dussautoir, sur le site internet du Département. « On transforme aussi
les couloirs de bus en préservant l’accès aux arrêts. Des balises
autorelevables (qui se plient en cas de choc, ndlr) protégent les
cyclistes. Elles sont espacées de quinze mètres pour que les automobilistes
puissent quand même se garer ».
Pour rejoindre La Défense, une piste reliant la porte Maillot
au quartier d’affaires a été aménagée depuis le 13 mai, traversant
Neuilly-sur-Seine et le pont de Neuilly de manière sécurisé. « Un quart d’heure de gagné pour les
cyclistes », indique Le Parisien.
Les berges et chemins de halage de Nanterre, Rueil, Colombes,
Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, ont rouvert à la circulation. Des bornes
de réparation, avec des outils et des pompes sont disposées dans quelques
villes, comme à Nanterre. Enfin certaines villes, comme Courbevoie, proposent
une subvention pour l’achat d’un vélo électrique.
VAL-DE-MARNE
L’aéroport d’Orly pourrait rouvrir le 26 juin
L’aéroport d’Orly pourrait rouvrir le 26 juin
Fermé depuis lundi 31 mars 2020 en raison de l’épidémie de Covid-19, l’aéroport de Paris-Orly devrait rouvrir le 26 juin, si toutes les conditions sanitaires sont réunies.
Une nouvelle annoncée par le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari le 10 mai dernier. De quoi réjouir le secteur aérien frappé de plein fouet par la crise actuelle.
« Toutes les précautions sont prises par Paris Aéroport, en lien avec les compagnies aériennes, pour que les gestes barrières et la distanciation physique soient respectés tout au long du parcours », rassure le groupe Aéroports de Paris (ADP) dans un communiqué.
Dans l’aéroport, le port du masque sera obligatoire, une signalisation sera mise en place pour rappeler les règles de distanciation physique, des distributeurs automatiques de gel hydro alcoolique seront mis à disposition et les procédures de nettoyage seront renforcées.
« À cela s’ajoutent des modalités de contrôles au départ, déployées par les compagnies aériennes, comme par exemple la prise de température à l’embarquement, et la déclaration de symptômes du Covid-19 », précise le communiqué.
Equipé de caméras thermiques, Orly 3 sera le premier terminal à rouvrir ses portes. « La réouverture effective est conditionnée à la levée des principales restrictions, d'ici à la mi-juin, en particulier de celles qui limitent la capacité des compagnies aériennes à voler au sein de l'espace Schengen », peut-on encore lire.
Pour se rendre dans les territoires d’Outre-mer, les passagers devront se soumettre à un strict dispositif : réaliser un test de dépistage du Covid-19 quarante-huit heures avant le départ, prévoir une quarantaine à l’arrivée et après celle-ci, effectuer un deuxième test.
D’ici là, une date est attendue : le 22 juin, jour de la phase du III du déconfinement, avec, peut-être un allègement de la quarantaine.
PARIS
Une marche pour les sans-papiers
malgré l’interdiction
En
dépit de l’interdiction de la préfecture de police, une manifestation pour la
régularisation des sans-papiers,
portée par plusieurs milliers de personnes, s'est tenue à Paris, le 30 mai
dernier.
Bien
que les forces de l'ordre aient tenté, en usant de gaz lacrymogène,
d'empêcher le départ du défilé (les rassemblements de plus de 10 personnes étant
proscrits dans le cadre du déconfinement), le cortège est finalement parti
en début d'après-midi des places de l'Opéra et de la Madeleine, avant de
rejoindre la place de la République.
L'appel
à cette « marche des solidarités », pour demander une régularisation
des sans-papiers et une révision de la politique migratoire française, a été
relayé par près de 210 organisations et 300 personnalités.
« Nous
sommes là pour rendre visibles les invisibles, les sans-papiers qui sont ceux
qui souffrent le plus de cette crise sanitaire car ils vivent dans des foyers
surpeuplés dans lesquels la distanciation sociale, l’hygiène ne sont pas
compatibles avec les règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus », a expliqué par téléphone à l’AFP Benoit Clément, de
Solidaires Paris.