Yann Coatanlem et Antonio de
Lecea se sont vu décerner le prix Turgot pour leur ouvrage « Le
capitalisme contre les inégalités », le 30 mars dernier au ministère
de l’Économie. Des prix spéciaux ont également été remis.
Cette année, la 36e
édition du prix Turgot a récompensé non pas un mais deux auteurs pour un
ouvrage commun, le 30 mars 2023 à Bercy, lors de la cérémonie de remise des prix
placée sous haut patronage du ministère de l’Économie. « C'est l'une des
éditions les plus brillantes que j’ai eu à connaitre au cours de ces 20
dernières années », a confié Jean-Louis Chambon, président du prix
Turgot, en ouverture de soirée.
C’est des mains du général
Sintes – qui a représenté le vice-président du Cercle Turgot Patrick Combes qui
n’a pas pu être présent – que le duo d’auteurs Yann Coatanlem et Antonio de
Lecea s’est vu attribuer le prix Turgot pour son livre « Le capitalisme
contre les inégalités » aux éditions Puf, nommé parmi plus de 150
œuvres ayant retenu l’attention du club de présélection. Ils ont par ailleurs reçu
des mains de l’architecte et sculptrice Isabelle Béné un trophée réalisé par
ses soins.
L’on a retrouvé parmi les
cinq autres nominés Nicolas Dufourcq avec son livre « La
désindustrialisation de la France », Jeanne Lazarus avec « Les
politiques de l’argent », Thomas Philippon avec « Les gagnants
de la concurrence », et Guillaume Bazot avec « L’épouvantail
néo-libéral, un mal très français », qui a par ailleurs reçu le prix
du Jeune Talent.
« Réconcilier l’espèce
de fracture démocratique »
« L’originalité de
cette édition tient aussi à la forte participation d’économistes français de
l’étranger (…) participant avec brio au rayonnement international de la pensée
française », a soulevé Jean-Louis Chambon lors de son discours
d’ouverture de cérémonie, félicitant le duo de lauréat pour leur « remarquable
ouvrage ».
« Ce qu’on a essayé
de décrire dans ce livre c’est des voies pour réconcilier le long terme et le
court terme, et l’espèce de fracture démocratique qu’on observe dans notre
société, bien au-delà de la France, et cette divergence entre l’intérêt général
et les intérêts particuliers. (…) L’esprit du livre est de trouver des
passerelles entre ces deux objectifs, chacun rationnels mais qui divergent trop
aujourd’hui », a résumé Yann Coatanlem.
Et c’est avec « brio »
que les auteurs se sont prêtés à l’exercice sur un peu plus de 500 pages, où
sont notamment abordés les problèmes de fiscalité ou la question du revenu
universel.
Allison
Vaslin