Une élue d’Argenteuil convoquée pour suivre un stage de citoyenneté après avoir insulté des policiers


dimanche 6 octobre 20242 min
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Cette peine, jugée « bien faible » par le maire de la commune, fait suite aux propos injurieux tenus par Donia Lassoued lors d’un contrôle routier fin septembre. La conseillère municipale avait insulté les policiers de « Français de merde ».

Elle n’échappera pas au stage de citoyenneté. Donia Lassoued, conseillère municipale EELV à Argenteuil, a écopé de cette alternative aux poursuites après avoir insulté des policiers.

Le 25 septembre dernier, des policiers de la Compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris avaient procédé à un contrôle routier auprès de cette élue, alors en voiture avec son mari. Rapidement, le ton était monté.

Selon le parquet de Paris, l’élue avait prononcé en arabe le mot « Français », avant de compléter en français par « de merde », relate le Midi Libre. L’élue s’était également montrée « particulièrement agressive », ce qui avait mené à son interpellation « pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

« Outrager les policiers, c’est outrager tous les Français »

« C’est intolérable. C’est indigne ! » a réagi le maire de la commune d’Argenteuil, Georges Mothron, dans un communiqué du 3 octobre, tout en précisant que l’élue se trouve « dans l’opposition municipale d’Argenteuil ». L’édile juge par ailleurs cette peine « bien faible » : les élus se doivent d’être « exemplaires » et sont dans « l’obligation de respecter [leur] écharpe », affirme-t-il. Et de conclure qu’« outrager les policiers, c’est outrager tous les Français ».

Le stage, qui consiste en « un rappel au condamné des valeurs républicaines de tolérance et de respect de la dignité de la personne humaine », comme l’indique l’article R.131-35 du Code pénal, aura lieu en novembre.

La police dans le viseur

Le mépris affiché pour les forces de police ne date pas d’hier pour Donia Lassoued, puisque la militante active de l’extrême gauche parlait déjà « d’abus policiers » plusieurs années en arrière.

Elle avait notamment dénoncé en 2020, au micro de France Inter, des contrôles policiers jugés « excessifs », et affirmé sur son compte Twitter désormais fermé : « La police tue, mais pas n’importe qui. » Une déclaration qui avait fait grand bruit, à l’instar de cette nouvelle altercation.

Allison Vaslin

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