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Clos en 2005, le dossier réexaminé en 2017 par une greffière a permis l’identification de la personne derrière l’ADN retrouvé sous un ongle de la victime. Jugé mi-mai, l’homme avec un passif judiciaire a été condamné à 25 ans de prison pour viol et meurtre.
24 ans plus tard, l’ADN a
parlé et fait condamner, le 19 mai dernier, le coupable d’un cold case vieux de
30 ans.
Le 11 mai 1994, Katell
Berrehouc, alors âgée de 19 ans, est retrouvée par son frère au domicile
familial à Auvers-sur-Oise, dans le Val-d’Oise, étranglée par son propre
legging, le bas du corps dénudé. Si la piste du suicide est d’abord envisagée,
les enquêteurs écartent finalement cette hypothèse, et de l’ADN est retrouvé
sous les ongles de la victime.
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Après une vaste campagne de
prélèvement ADN lancée en 1997 à la demande du procureur de Pontoise, l’enquête
piétine, un non-lieu est prononcé en 2005, jusqu’à ce qu’une greffière propose
de réexaminer le dossier en 2017, alors même que les scellés s’apprêtaient à
être détruits.
Cette fois-ci, la trace ADN « matche »
avec un homme identifié au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG), Cyril
El Baz, condamné en 1994 à cinq ans de prison pour vol avec violence et
agression sur une femme, puis en 2011 pour violence et agression sexuelle sur
sa compagne.
« Je n’ai rien fait
et vous me condamnez »
Âgé de 23 ans au moment des
faits, l’accusé a comparu devant la cour d’assises du Val-d’Oise à 53 ans,
après avoir bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire en 2019.
Le procès s’est ouvert le 19
mai dernier et s’est achevé sur les larmes de Cyril El Baz. Bien que l’accusé
n’ait cessé de clamer son innocence durant la semaine de procès, indiquant ne
pas avoir croisé le route de la jeune femme, les jurés ont retenu la
possibilité que la victime ait ouvert la porte à son agresseur, qui faisait du
porte à porte en 1994 pour vendre des lithographies.
Condamné à 25 ans de
réclusion pour le viol et le meurtre de Katell Berrehouc, Cyril El Baz entend bien
faire appel. « C’est injuste, je n’ai rien fait et vous me condamnez »
a-t-il réagi, relate RTL. Son avocat quant à lui estime qu’il s’agit
d’un procès basé « uniquement sur l’ADN ».
Allison
Vaslin
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