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L’application de solutions technologiques pour
la vérification de l’identité d’une personne en ligne, qui a été mise en œuvre
au cours de la dernière décennie, offre sans aucun doute une meilleure qualité
des opérations et des données pour le secteur financier et de l’administration
publique. Les processus de connaissance du client (KYC ou Know Your Customer),
qui étaient autrefois coûteux et longs dans leur version analogique, sont
devenus plus efficaces, répondant ainsi aux demandes des utilisateurs
d’aujourd’hui qui souhaitent des processus plus fluides et automatisés.
Toutefois,
malgré ces améliorations, la conformité réglementaire reste le principal cheval
de bataille des institutions financières et des administrations publiques en
raison de la fragmentation des critères régionaux.
Fragmentation au niveau mondial
Les pratiques de vérification de l’identité des
utilisateurs et des citoyens ont toujours été très fragmentées au niveau
international, la législation varie d’un continent à l’autre et, jusqu’à
récemment en Europe, même d’un pays à l’autre. Certains modèles ont tenté de percer
et de s’imposer comme une norme mondiale, tel le modèle préféré des Américains,
fondé sur l’acceptation des selfies de documents d’identité et de personnes. Ce
modèle n’a pas fonctionné en raison du niveau de risque encouru et n’a pas
réussi à s’imposer, car les entreprises et les administrations ont besoin d’un
système de conformité à long terme.
Identité
numérique européenne : un cadre commun
Consciente de la nécessité d’apporter
une solution à un marché unique de 500 millions de citoyens, l’Europe modifie
le domaine de l’identité numérique afin d’aligner les différentes pratiques
entre ses États membres et d’établir ainsi une norme unique pour la
vérification de l’identité des personnes à distance. Le secteur financier, avec
le règlement sur la lutte contre le blanchiment d’argent, et le cadre
réglementaire européen, avec le règlement eIDAS, ont ouvert la voie en matière
de réglementation européenne pour accueillir cette identité numérique forte,
hautement sécurisée et accessible.
En ce sens, la Signature Électronique basée sur un Certificat
Qualifié, émise après une vérification d’identité par vidéo en temps réel, se
positionne comme le plus haut standard de sécurité existant au niveau européen
pour la vérification de l’identité d’une personne. Cette homogénéisation des
critères de vérification d’identité à distance permet non seulement de disposer
d’une solution unique répondant aux plus hauts standards de sécurité, mais
aussi aux plus hauts standards de protection des données personnelles (GDPR).
Cette standardisation est en train de
devenir à l’identité numérique européenne ce que l’euro a été à la monnaie au
début du siècle. Avant l’arrivée de l’euro, chaque pays avait sa propre
monnaie. L’euro a servi à unifier le marché unique européen et à faciliter les
échanges entre ses États membres. La Signature Électronique Qualifiée avec une
vidéo d’identification a apporté avec elle un paradigme commun dans le sens où
ce qui est valable dans un pays de l’UE l’est aussi dans un autre. Une
entreprise pourra souscrire virtuellement ses clients ou vérifier la sécurité
de chaque transaction avec le même système valable dans chaque pays des États membres.
Les entreprises qui souhaitent se
développer en Europe pourront opérer à la fois sur un marché de 500 millions de
citoyens et sur la deuxième plus grande économie du monde.
La prochaine étape consiste maintenant
à coordonner les exigences et les systèmes d’identification des différentes
juridictions à l’échelle internationale. L’Europe, avec son système d’identité
numérique souveraine par le biais d’eIDAS, s’est sans aucun doute positionnée
comme la région leader et le modèle à suivre en matière d’identité numérique
unique. Un modèle qui continue d’évoluer avec les plans pour le nouvel eIDAS2.
Les entreprises qui étaient
visionnaires en 2016 et qui avaient déjà compris cette évolution sont les
seules à offrir aujourd’hui une technologie et un service conformes aux normes
européennes les plus élevées, avec une utilisation fluide, et des taux de
conversion optimaux. Ces mêmes entreprises et leurs clients, qui travaillent en
étroite collaboration avec les organismes de l’UE, conçoivent également les
technologies qui permettront l’identité européenne, voire mondiale, de demain.
Cyril
Drianne,
Country
Manager France Electronic IDentification
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