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(93) Des mères en colère protestent contre l’insécurité à Noisy-le-Sec

(93) Des mères en colère protestent contre l’insécurité à Noisy-le-Sec
Publié le 18/09/2023 à 17:34

Mardi 12 septembre, plusieurs habitantes de Noisy-le-Sec se sont réunies pour protester contre l’insécurité qui règne dans leur ville, à la suite d'une rixe survenue trois jours plus tôt. Interviewé, le maire de la ville estime de son côté que sa commune est « totalement délaissée par l'Etat ».

Mardi 12 septembre, à Noisy-le-Sec, plusieurs mères de famille sont descendues dans la rue pour dénoncer les violences commises au sein de la ville. Les quelque 200 manifestantes ont défilé au rythme de slogans tels que « les mamans sont dans la rue » ou encore « on veut sauver notre jeunesse », comme l’a rapporté Le Parisien. Leur marche visait à rejoindre la cité du Londeau, où habiteraient les auteurs présumés des coups de couteau assenés la semaine précédente.

En effet, le 9 septembre, à la suite du feu d’artifices clôturant la fête des associations, plusieurs individus s’en étaient pris à des spectateurs. Deux jeunes avaient été blessés, dont un grièvement. Le soir-même, des Noiséens avaient improvisé un mouvement spontané pour protester contre l’insécurité qui règne dans le quartier de la place des Découvertes, et notamment l’omniprésence de dealers.

Le maire de Noisy réclame davantage de policiers

Le maire de la commune, Olivier Sarrabeyrouse, a indiqué le 12 septembre sur BFM avoir écrit, à la suite de ce nouvel incident, une lettre ouverte au ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, estimant sa commune « totalement délaissée par l’Etat ». « Nous sommes une ville de Seine-Saint-Denis de 45 000 habitants avec un commissariat subdivisionnaire de celui de Bobigny : nous bénéficions donc de moins de moyens (…). Nous avons écrit maints courriers depuis trois ans, l’Etat est totalement désengagé », a-t-il pointé.

L’édile a précisé que si la police municipale était présente au grand complet le soir de l’événement, aucun policier national n’était en revanche sur place. Or, a-t-il assuré, « face à l’augmentation des conduites à risques de la part des jeunes, la présence de policiers nationaux est essentielle, car [ces derniers] peuvent engager tout de suite des actions pour retrouver les auteurs ». Et d’ajouter : « En 2006, nous avions 150 policiers nationaux. Aujourd’hui, nous n’avons plus que 80 policiers nationaux, alors le nombre d’habitants s’est accru, et les tensions aussi. Si aujourd’hui, aucun policier de la police nationale [n’est mobilisé] sur un tel événement, que se passera-t-il l’année prochaine, quand tous les policiers seront mobilisés sur les Jeux Olympiques ? » s’est inquiété Olivier Sarrabeyrouse.

Un sentiment d’insécurité au niveau national

A l’instar des habitants de Noisy-le-Sec, les habitants de plusieurs communes de France se sont également fait l’écho dernièrement d’un sentiment d’insécurité et ont exprimé leurs « ras-le-bol ».

Dans l’actualité récente, des combats de rue similaires se sont ainsi produits le 9 septembre à Tarbes, où une rixe a éclaté, ponctuée de jets de cocktails Molotov. « C’est de pire en pire, même en pleine journée », a rapporté un riverain auprès de France Bleu. Le lendemain, c’est une fusillade dans la cité de Saint-Thys, à Marseille, qui a été à l’origine du décès d’une jeune femme de 24 ans, après qu’un projectile a traversé le mur de la chambre.

 

 

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