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(91) Deux collégiennes essonniennes remportent le Concours d’éloquence 2025

(91) Deux collégiennes essonniennes remportent le Concours d’éloquence 2025
Publié le 09/06/2025 à 17:16

C’était le 5 juin à la cour d’appel de Paris. Lors de la finale interdépartementale du Concours d’éloquence 2025, une compétition citoyenne qui valorise les talents oratoires des élèves de l’Essonne et du Val-de-Marne, la victoire a été ravie par deux collégiennes du 91. Thématique abordée cette année : la parole de l’enfant, sa prise en compte et son traitement par les institutions judiciaires.

Comme dans un vrai procès : les huit collégiens et collégiennes ont débattu, chacun dans un rôle précis, et rejoué, dans le cadre prestigieux de la cour d’appel de Paris, de grandes affaires criminelles qui avaient pour point commun la parole de l’enfant.

Ce jour-là, les quatre représentants de l’Essonne ont affronté leurs homologues du Val-de-Marne, et deux collégiennes ont remporté ce concours devenu en cinq ans un rendez-vous phare de l’éducation à la citoyenneté, porté notamment par les CDAD des deux départements et par l’association Justice et ville.

Le jury, représenté par la présidente du tribunal judiciaire de Créteil Catherine Mathieu et par la première vice-présidente chargée du tribunal pour enfants d’Evry Stéphanie Le Bouffos, a choisi de récompenser Kimberly Ayadji, élève du collège Olivier de Serres de Viry-Châtillon, dans le rôle du procureur de la République, et Anamaria Kamladze en tant qu’avocate de la défense. Cette dernière représentait le collège Sédar-Senghor de Corbeil-Essonnes.

Frédéric Bernardo, procureur de la République adjoint d’Evry, Patricia Vandenbroucke, directrice du greffe de Créteil, Solenn Declercq, directrice du greffe d’Evry, Yolaine Bancarel, bâtonnier de l’ordre des avocats du Val-de-Marne, et Cassandre Huchet, bâtonnier de l’ordre des avocats de l’Essonne, faisaient également partie des jurés.

Coachés par des avocats et des magistrats

Ce sont donc des dossiers sensibles, médiatiques, qui ont mobilisé tous les talents oratoires des jeunes Franciliens sélectionnés pour cette finale. Les classes avaient préalablement suivi quatre ateliers de préparation avec des avocats et magistrats du parquet. Au terme de ces ateliers, chaque établissement a sélectionné deux élèves pour les représenter lors du concours.

Lors de la première phase de la finale, les candidats avaient débattu sur une affaire de revenge porn et de harcèlement, qui avaient en 2021 conduit au suicide d’une jeune fille de 15 ans à Pessac. Les quatre meilleurs orateurs de cette manche s’étaient ensuite affrontés sur une affaire de violences sur enfants à Nantes, impliquant un animateur périscolaire accusé de maltraitances.

Les épreuves qualificatives, en mars et avril, portaient quant à elles sur le jugement de Jean-Marie Villemin, père du petit Grégory, et sur l’affaire Marina Sabatier, une petite fille décédée en 2009, victime de graves maltraitances par ses parents.

« Une victoire pour l’éloquence et la justice »

« Au-delà du prestige, les candidats ont été récompensés pour leur engagement », souligne le CDAD de l’Essonne, qui s’est réjoui de cette performance sur ses réseaux sociaux. Dans son discours de clôture, Catherine Mathieu a salué « l’extraordinaire investissement des élèves ». « Ce concours rappelle l’importance de l’éducation juridique et de la prise de parole pour les jeunes générations, une initiative à renouveler pour les années à venir », espère-t-on du côté des organisateurs.

L’association Justice et Ville a offert à chaque apprenti orateur l’ouvrage Parler avec style, de Julien Barret, dédié à l’art oratoire. Les vainqueurs ont également reçu une carte cadeau de 100 €, tandis que les finalistes et les autres participants ont respectivement reçu des cartes cadeaux de 50 € et 30 €.

« Une victoire de l’Essonne, mais surtout une victoire pour l’éloquence et la justice ! », s’est réjoui le CDAD de l’Essonne sur ses réseaux sociaux.

C’est dès 2015, dans un contexte de nombreuses rixes entre jeunes en Essonne, que le CDAD 91 a créé ce concours d’éloquence. Objectif affiché alors : « Sensibiliser les jeunes aux valeurs de la citoyenneté et leur faire connaître la justice. »

Mylène Hassany

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