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(95) Le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale fête une décennie à Pontoise

(95) Le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale fête une décennie à Pontoise
Publié le 28/05/2025 à 10:51

Faute de place, le pôle avait quitté la Seine Saint-Denis pour le Val-d’Oise en 2015. Durant 10 ans, il a développé de nouvelles technologies, à l’instar d’un casque permettant le suivi à distance d’une autopsie.

15 ans d’existence et dix années passées dans le Val-d’Oise. Le 21 mai dernier, le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN) a célébré une décennie « d’excellence » à Pontoise, s’est réjoui celui-ci sur son site internet.

D’abord implanté au fort de Rosny en Seine-Saint-Denis en 2010, le PJGN a en effet été déplacé à Pontoise cinq ans plus tard. Le 21 mai 2015, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’intérieur, était venu inaugurer le nouveau site de 27 000 m² qui accueille également l’Institut de recherche criminelle (IRCGN) et le Service central de renseignement criminel (SCRC).

Un déménagement « nécessaire » pour que « l’activité du [pôle] puisse suivre les innovations techniques » avait justifié le PJGN.

Le site plus étendu, qui offre une plateforme criminalistique pluridisciplinaire, a d’ailleurs permis au pôle de se doter de nouvelles expertises « à l’image de la création d’une unité de médecine légale et d’odontologie ».

Des innovations comme le projet iCrime

Institution « unique » en Europe, le PJGN n’a cessé de développer de nouvelles technologies au service de la résolution d’affaires criminelles.

Le 5 décembre dernier, le projet iCrime, auquel le pôle a participé, a été inauguré à Caen. Il s’agit d’un simulateur 3D qui permet de « revenir » sur une scène de crime et d’enquêter sans risquer de « l’altérer », expliquait le PJGN.

Début janvier 2025, le pôle a déployé son kit universel de prélèvement ADN présenté mi-décembre 2024 et mis à disposition des gendarmes sur le terrain. Moins d’une minute suffit à l’agent pour récupérer de l’ADN, soit dix fois plus rapide que les anciens kits. La particularité également : une puce de radio-identification(RFID) est directement intégrée à l’écouvillon. Une nouveauté mondiale qui permet une confiance « absolue » dans la traçabilité des différents étapes de la réception du prélèvement au traitement laborantin.

Le même mois, le PJGN a dévoilé son système « innovant » Visio’Topsie, sous forme de casque, lequel permet aux différents intervenants d’une affaire judiciaire de suivre en direct et à distance une autopsie réalisée par un médecin légiste du Service de santé des armées, l’odeur en moins. Une façon pour les enquêteurs et magistrats « d’interagir et être au plus près du médecin ».

Après son rapprochement géographique avec CY Cergy Paris Université et le développement de son centre de recherche et d’enseignement dans la criminalistique, le pôle prendra, selon ses dires, à l’été, « une nouvelle dimension avec sa transformation en unité nationale de la police judiciaire » qui chapeautera huit services et offices de la région parisienne.

Allison Vaslin


Photo d’illustration issue de Wikimedia Commons : File:PJGN site 2.jpg - Wikimedia Commons

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