Véritable geek, comme il se
décrit lui-même, Alexandre Zana est aussi entrepreneur dans l’âme. C’est pour soutenir ses pairs
dans leur projet entrepreneurial qu’il a fondé Matha.io, anciennement Coding
Days, et son outil de e-learning. Une plateforme qu’il a voulue « interactive, avec une pédagogie
innovante, de la mise en
pratique, de la « gamification »,
qui promet à ses utilisateur.ices.s un vrai engagement dans l’apprentissage et une véritable acquisition de compétences. » Entretien.
Pouvez-vous
vous présenter ? Quel a été votre parcours avant de devenir CEO ?
Je suis un grand geek, passionné de code et de
marketing digital.
Hyperactif de nature, je ne tenais pas bien en place sur les bancs de
l’école traditionnelle et j’ai eu un parcours jusqu’au Bac pas très agréable.
La suite est plutôt classique : des études en commerce, qui m’ont permis
d’avoir du temps pour moi, pour me former en autonomie sur le développement
web. En 2015, je pars à Londres pour me perfectionner sur le code via un
bootcamp animé par la Makers Academy.
Je me découvre une passion pour le code, et la façon de l’apprendre : par du
concret, du test, par l’apprentissage en autonomie et les pairs (“peer
learning”). En résumé : apprendre
en faisant et en se formant
soi-même. L’ambiance est
incroyable, l’apprentissage en continu.
Chaque jour, de nouveaux élèves me demandent de l’aide. Les fondateurs me
demandent de créer un cours de deux
jours pour préparer les futurs « Makers » à leur aventure, et m’embauchent comme développeur.
Quand
avez-vous débuté votre aventure entrepreneuriale ?
De retour en France en 2017, je crée, avec la bénédiction de la Makers
Academy, la formation Coding Dayset
: un week-end pour comprendre le code.
L’objectif est non pas devenir développeur.se, mais “compreneur.se” du web. La formation a
un succès fou, tant chez les particulier.e.s que les professionnel.le.s ; tout
le monde veut comprendre comment marche le code !
Les cadres de grands groupes qui assistent aux Coding Days nous
recommandent autour d’eux/elles, et nous demandent des formations en plus ;
nous enrichissons alors notre éventail de formation à tous les sujets web : marketing digital, expérience
utilisateur/interface utilisateur, automatisation,
outils collaboratifs, data, tracking et gestion des données, Blockchain... Des
formations sur-mesure,
co-conçues avec nos client.e.s pour répondre aux mieux à leurs problématiques.
Résultat de l'année 2019 : une courbe
de 110% et plus de 1000 nouvelles personnes formées.
Les entreprises que l’on forme, des
TPE aux grands groupes du CAC40, nous demandent alors d’aller
plus loin dans notre accompagnement. Nous créons un nouveau service : le Conseil, sous forme de formations-actions, pour créer avec elles
des campagnes d’acquisition client en ligne, grâce au marketing digital. Coding
Days est alors organisme de formation et
agence de conseil.
Comment vous
est venue l’idée de créer votre plateforme Entrepreneurs ?
En mars 2020, la Covid 19 arrive en France. Comme toutes les entreprises, nous devons
repenser toute notre organisation et business model. Et d’une certaine façon :
tant mieux. Car j’avais en réalité un projet en tête depuis un bon moment :
créer LA plateforme de e-learning pour
monter en compétences sur le digital. Mais pas un simple catalogue de
vidéos Youtube ! Et encore moins un hébergeur de PDF de 50 pages par
thématique. Non : une plateforme interactive,
avec une pédagogie innovante, de
la mise en pratique, de la « gamification » (utilisation du jeu), qui
promet à ses utilisateur.ices.s un vrai engagement
dans l’apprentissage et une véritable acquisition de compétences.
Toute notre
équipe pédagogique transforme alors nos contenus en format e-learning interactif. Notre CTO
(directeur des nouvelles technologies), Florian, développe avec son équipe
toute la plateforme, avec des fonctionnalités de plus en plus riches tous les
jours, pour améliorer l’expérience des
utilisateur.ices.s et leur assurer un apprentissage actif et ludique.
Nos
formations sont axées sur deux univers : le marketing digital/growth hacking, et le développement / design web.
Nous testons
de nombreux formats mixant e-learning
et mentorat en visio, créons des process pour assurer des formations
autant (voire plus) qualitatives
que nous le faisions en présentiel. Nous mettons en place très vite des
systèmes de notation et remarques sur chaque leçon, et passons au peigne fin chaque retour utilisateur.ice.
En un an,
nous comprenons que nous souhaitons nous focaliser sur les entrepreneur.se.s.
Parce que c’est à eux/elles que profitent le plus nos formations. Ce sont les
entrepreneur.se.s qui les mettent en application le plus rapidement, et ce sont
eux/elles sur qui les résultats sont les plus significatifs : en quelques
semaines, des ventes réalisées, des offres testées et affinées directement
sur le marché, une notoriété
grimpant en flèche.
Nous prenons
alors la décision (difficile) de
n’accepter plus aucun.e autre client.e que les entrepreneur.se.s et personnes
en reconversion, et de développer toutes nos formations en ligne selon leurs
besoins.
Quels contenus
proposez-vous ? Et quelles sont les « spécificités » de votre
plateforme ?
Nous avons
noué des partenariats avec des grands noms de l’entrepreneuriat (Maddyness,
Dropcontact, Affilae, AdYouNeed, III Financements, Incitiz) pour créer
avec eux 18 nouvelles formations afin de compléter notre offre sur l’entrepreneuriat
: juridique, finances, comptabilité, organisation, administratif, avec pour
objectif que les créateur.ice.s d’entreprise retrouvent toutes les ressources dont ils ont besoin à un seul endroit. La plateforme propose en
outre des réductions sur plus de 350
outils pour lancer son entreprise.
Par
ailleurs, puisque nous avons compris que les entrepreneur.se.s ont besoin d’un parcours pour les aider à avancer quotidiennement
sur leurs objectifs, nous avons développé un parcours interactif, avec les formations à faire étape par étape
pour avancer sur son projet.
Nous savons
aussi grâce à notre expérience avec eux/elles que l’accompagnement est clé : se lancer dans l’entrepreneuriat, seul.e,
coincé.e chez soi, à tenter d’apprendre en ligne et de mettre en application
ces nouveaux apprentissages, c’est quasi mission impossible. Nous avons
ainsi renforcé notre accompagnement, pour proposer des heures de mentorat individuelles, en visio, aux moments où
ils/elles le souhaitent, et avec les mentors de leur choix. Avec des mentors expert.e.s sur leur sujet, disponibles, bienveillant.e.s, qui suivent
le projet de l’entrepreneur de A à Z.
Matha a
également mis en place des QCM et des exercices applicables directement au
projet de l’utilisateur.ice, exercices qui sont corrigés manuellement par nos
mentors.
« Entreprendre, c’est un engagement de soi énorme. En revanche, on fait ce que l’on aime, et on sait pourquoi on le fait. »
Elle donne
par ailleurs accès à La Tribu de Matha,
une communauté en ligne sur Discord réunissant plus de 1500 entrepreneur.se.s et mentors, disponibles 24h/24, 7j/7 pour
répondre aux questions des membres, leur faire des retours sur leurs idées,
créer des opportunités commerciales et booster leurs activités respectives.
En outre,
chaque leçon est évaluée par les utilisateur.ices sur 3 critères :
l’accessibilité, l’utilité et l’exhaustivité. Chaque retour (note + feedback
écrit) est pris en compte pour améliorer les leçons. Ces dernières sont
continuellement mises à jour, en fonction des retours, donc, mais aussi de la
mise à jour des outils/pratiques recommandés.
Tout
récemment, nous avons donc
dû nous rendre à l’évidence : le nom de notre entreprise n'avait plus
tellement de rapport avec son contenu. Coding Days est devenu,
cette année, Matha, diminutif de Mathaíno, en grec, ce qui signifie « j’apprends
».
Quels
profils en particulier visez-vous ? Par quels biais essayez-vous de les
atteindre ?
Nous visons
tous les entrepreneur.euses, qu’ils/elles aient le statut juridique ou non.
Nous misons
essentiellement sur une stratégie de contenus gratuits (inbound marketing), comme
les
webinars-sandwichs - des micro-formations participatives d'une
heure, sur la pause déjeuner, pour découvrir nos formations - ou notre blog,
sur lequel nous postons des nouveaux articles toutes les semaines pour
découvrir nos meilleurs outils et astuces ; car nous savons que c’est en
donnant accès à un aperçu de la qualité de nos formations que nous convainquons
nos cibles.
Nous nous
appuyons également beaucoup sur la satisfaction et le referral (une technique
qui fait en sorte que les clients deviennent des ambassadeurs), puisque les
personnes qui suivent nos formations nous recommandent auprès de leur entourage
d’entrepreneurs.
Pour toucher
de nouvelles personnes, nous réalisons également à moindre mesure des campagnes
en « paid » pour faire notre promotion : SEA (pour Search Engine
Advertizing, soit du référencement payant), SMA (pour Social Media Advertising, donc des publicités
sur les réseaux sociaux), influenceurs, affiliation, backlinks (liens externes pointant vers une page web) et des campagnes de prospection
sur LinkedIn ou par email.
Enfin, nous
misons beaucoup sur notre stratégie d’onboarding, c’est-à-dire le processus
d’interaction avec les visiteurs, car nous savons qu’au moment où
l’utilisateur.ice aura testé la plateforme, il/elle sera séduit.e et s’engagera
sur l’abonnement payant. Nous offrons donc un essai gratuit à l’intégralité de
la plateforme pendant 3 jours (sans engagement), ainsi que 30 minutes
d’onboarding offert avec moi et d’onboarding sur la plateforme et par email.
Comment
expliquez-vous que l’envie d’entreprendre soit toujours aussi forte en dépit de
la crise ?
Je pense
même que l’envie d’entreprendre est plus forte depuis la crise. Cette année a été une année très forte
psychologiquement pour chacun.e de nous. Une année passée majoritairement chez
nous, seul.e ou entouré.e de quelques proches. Une année pendant laquelle on
s’est moins divertis, voire carrément ennuyés par moment.
Mais l’ennui
et la solitude peuvent être très bénéfiques pour les humains. Car ils nous
permettent l’introspection :
qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Qu’est-ce qui m’anime ? Qu’est-ce
qui a du sens ? Voire même, pour les plus philosophes : quelle est ma mission
sur Terre ?
Je dis ça en
souriant, mais je le pense vraiment. Beaucoup de personnes se sont aperçues que
leur travail n’avait aucun sens pour elles.
Que leur santé et celle de leur proche, leur bien-être, étaient plus importants
que tout. Mais aussi que leur travail pourrait être plus stimulant et
épanouissant.
Et évidemment,
on s’est aussi rendu compte plus que jamais qu’il suffisait d’une crise pour
mettre en péril des millions
d’emplois ; or, en tant que salarié.e, nous sommes dépendant.e.s de la
stabilité économique de notre entreprise.
En étant
entrepreneur.ses, oui on se met en danger. Entreprendre, c’est un engagement de
soi énorme, tant sur le plan financier que psychologique. En revanche, on fait
ce que l’on aime, et on sait pourquoi on le fait. On est dépendant.e de
personne. En se recentrant sur elles, grâce/à cause de cette crise, de nombreuses personnes se sont enfin
écoutées et se sont donné le courage de faire ce qu’elles rêvaient
depuis parfois très longtemps : entreprendre.
Dans quels
domaines en particulier souhaite-t-on le plus entreprendre en 2021 ?
Ce ne sont finalement pas tant les domaines, car les entrepreneur.ses qu’on
accompagne ont des projets tous plus différents les uns que les autres :
conseil aux entreprises, commercialisation de nouveaux produits, bien-être... En revanche, les compétences les plus
recherchées sont bien la vision et les méthodes de « growth hacking »
: comment acquérir de nouveaux
clients en ligne (comprendre tous les canaux existants et leur
spécificité, leur technicité - car oui, le marketing digital, c’est technique -
le copywriting, prospecter autrement), comment
entreprendre de façon itérative (tester son offre directement sur le
marché, pour pouvoir l’améliorer au fur et à mesure), comment analyser et comprendre la performance de ses actions et
utiliser la donnée comme véritable outil décisionnel.
Enfin, c’est la dimension éthique qui est
de plus en plus présente dans la démarche entrepreneuriale : l’écologie, le bien-être, l’accès à la
culture, à l’éducation, l’inclusivité, etc. ne sont plus que des
valeurs personnelles, mais réellement le
cœur de l’activité et la mission de beaucoup d’entrepreneurs que l’on
accompagne.
« La méthode des “petits pas” fait souvent aller beaucoup plus loin et vite que de vouloir brûler les étapes, pour finalement tout recommencer à zéro ».
Concernant l’inclusivité, nous avons particulièrement à cœur d’accompagner les
entrepreneur.ses dont le projet a un impact positif sur cette question, car il
s’agit également d’une valeur qui nous est chère. L’inclusivité économique, par exemple, avec des formations
accessibles en termes de prix et la possibilité de faire financer nos
formations. L’inclusivité handicap :
nous proposons plusieurs aménagements pour assurer l’accessibilité de nos
formations aux personnes en situation de handicap et avons une Référente
Handicap, Juliette). L’inclusivité des
femmes - alors que le monde du digital et de
l’entrepreneuriat est encore très dominé par les hommes, chez Matha, une
majorité des salarié.e.s et mentors sont des femmes, et nous tâchons le plus
possible d’utiliser l’écriture inclusive, afin que les femmes se sentent
représentées et légitimes de faire nos formations. Pour finir, inclusivité pédagogique : nos
formations de niveau expert sont vulgarisées et ludiques, afin qu’elles soient
accessibles sans prérequis.
Quels sont
généralement les freins les plus courants à se lancer dans l’aventure
entrepreneuriale ? A l’inverse, qu’est-ce qui fait que l’on franchit le
pas ?
De tous les entrepreneurs que nous avons accompagnés, nous avons repéré
quatre profils-types, avec des problématiques spécifiques auxquelles nos
formations répondent.
Il y a les frileux : ceux
qui ont une super idée, mais qui n'osent pas se jeter à l'eau parce qu'ils ne
savent pas par où commencer et manquent simplement de confiance en eux.
Il y a les hyperactifs :
ceux qui se sont lancés avec une motivation débordante, mais qui veulent
parfois tout faire à la fois et finissent par éparpiller leur énergie.
Il y a les joueurs solo :
ceux qui ont commencé, sont super organisés et font preuve d'une belle
autonomie, mais ont besoin d'une communauté avec qui échanger et challenger
leurs idées.
Il y a les essoufflés : ils
ont l'impression d'avoir tout essayé, mais n'arrivent pas à atteindre leurs
objectifs. Ils ont juste besoin d'un coup de pouce pour rebondir.
À chaque profil, sa solution. Pour les frileux : un parcours clé-en-main, avec toutes les étapes à suivre et valider
pour atteindre tes objectifs. Pour les hyperactifs : des mentors experts qui vous accompagnent deux heures par mois en
visio, suivent votre projet pour vous aider à vous organiser pour entreprendre
plus sereinement. Pour les joueurs solo : une communauté privée, avec des entrepreneurs et mentors qui
s'épaulent, se conseillent, se rencontrent. Enfin, pour les essoufflés : les dernières méthodes d'acquisition clients,
éprouvées par des centaines d'entrepreneurs pour générer de la croissance
rapidement.
Les
personnes qui rejoignent votre plateforme ont fait la démarche d’être encadrées.
Or, demander de l’aide est souvent tabou. Comment l’expliquez-vous ? Pourquoi
est-ce néanmoins important de le faire ? Comment les mettez-vous en confiance ?
La peur de
ne pas proposer une offre tout à fait parfaite est présente chez beaucoup
d’entrepreneurs, ce qui est compréhensible.
Ils ont
souvent décidé de se mettre en danger, en quittant un emploi stable pour se
mettre à leur compte et proposer un nouveau produit sur le marché. C’est une
démarche osée, qui n’est pas toujours comprise et soutenue par leur entourage.
Aussi, il y
a souvent de grandes phases de questionnement de leur légitimité, tant de leur
produit (va-t-il générer des ventes ?) que d’eux-mêmes (suis-je capable
d’entreprendre et de réussir ?).
Ils
sont également nombreux à vouloir “présenter au monde” une offre parfaite, irréfutable, le produit de l’année. Sauf qu’il
n’existe jamais d’offre parfaite. Et encore moins d’offre parfaite qui n’ait
été testée directement sur le marché.
Nous
apprenons donc aux entrepreneurs à avancer de façon itérative : d’une idée mise
en place avec peu d’investissement (temps, argent et humain), qui sera enrichie
et affinée au fur et à mesure en réalisant des premiers objectifs (des ventes, des
rendez-vous prospects) qui permettront de réellement connaître l’appétence du
marché pour l’offre, et de faire évoluer l’offre en fonction.
Avec cette
démarche, chaque jour de formation, de nouveaux objectifs sont atteints. C’est
la méthode des “petits pas”, qui fait souvent aller beaucoup plus loin et vite
que de vouloir brûler les étapes, pour finalement tout recommencer à zéro. C’est
très souvent lorsque les entrepreneurs comprennent cette démarche que se
débloque aussi pour eux la capacité à demander de l’aide. A présenter un
produit non fini, en acceptant que tous les retours possibles et imaginables
seront constructifs.
Sur notre
communauté, ce sont les entrepreneurs et les mentors qui s’entraident, se
donnent des feedbacks réguliers sur leurs idées et travaux respectifs, boostent
leurs projets. C’est une communauté ultra bienveillante, où il n’existe aucune
question bête.
« La seule chose qui me pose problème dans l’entrepreneuriat, c’est le manque de soutien du gouvernement en France »
Accompagner dès
le début est primordial, mais cela garantit-il la pérennité de son
projet ? Proposez-vous également un accompagnement en continu ?
L’accompagnement est crucial dans les projets d’entrepreneuriat. Et un bon
accompagnement, c’est en effet rarement un accompagnement en “one shot”.
Pour notre part, nous proposons, en complément de la plateforme, la
formation « Growth Focus », sur 8 semaines, qui
comprend 10 heures d’accompagnement personnalisé en visio.
C’est l’entrepreneur.se qui choisit son/sa mentor référent.e, qui suivra son projet de A à Z, et les créneaux des heures de mentorat selon ses
disponibilités à lui/elle.
En plus des contenus en e-learning et des visios avec son/sa mentor, l’entrepreneur.se
peut envoyer directement ses livrables sur
la plateforme, qui seront corrigés manuellement par les mentors. Il / elle accède à la communauté
d’entraide, disponible 24h/24 7j/7, et dont il/elle restera membre à vie.et à un outil de suivi personnalisé de ses actions et
objectifs, auquel le/la mentor référent.e a accès à tout moment.
En plus de l’accompagnement sur son projet, l’entrepreneur.se bénéfice d’un
accompagnement administratif : avant le début de la formation pour créer
son dossier de financement, après la formation pour évaluer sa satisfaction, à
la fin de la formation puis 6 mois après, pour que l’entrepreneur.se ne se sent
jamais seul.e.
Quel est
votre propre rapport à l’entrepreneuriat ? Et quelles sont les entreprises
/ start up qui vous inspirent le plus ?
J’ai été
élevé par des entrepreneurs et je ne me suis jamais imaginé salarié. Je suis
entrepreneur depuis mes 17 ans, j’ai fait beaucoup d'erreurs et j’ai passé
beaucoup de temps à tester différents outils, pratiques, stratégies, hacks.
Aujourd’hui,
j’adore transmettre tout ce que je peux aux entrepreneurs que j’accompagne. Je
m’entoure moi-même d’entrepreneurs qui m’aident aussi dans mon projet, me
conseillent, me donnent des retours sur Matha. Je continue à apprendre tous les
jours !
La seule
chose qui me pose problème dans l’entrepreneuriat, c’est le manque de soutien
du gouvernement en France : le statut n’est pas valorisé, tu as très peu de
droits, et soit tu réussis, soit tu es au fond du trou.
Pour ce qui
est de mes entreprises « modèles », étant passionné de tech, je pense
tout de suite à SaaS Zapier et Airtable. Deux produits vraiment
utiles, qui se connectent à tous les services en ligne, ont de super UX
(expériences utilisateurs), et sont à la fois accessibles à tous car no-code, c’est-à-dire sans avoir besoin
d’écrire des lignes de code, mais vous donnent la possibilité d’aller très loin
si vous êtes un peu « tech ». Je pense ensuite à la start-up
française Lemlist, qui propose
un outil permettant d’optimiser et de personnaliser la prospection par email. Egalement un super produit mais
surtout une communauté très engagée qui
m’inspire beaucoup.
Propos recueillis par Bérengère Margaritelli