Délogées le 12 août en fin de
matinée, les familles installées là pour certaines depuis plus d’une semaine - faute
de places dans des logements d’urgence - ont été orientés vers des solutions
d’hébergement, assure la préfecture.
« A 12h30, le parvis
de l’hôtel de ville avait retrouvé sa physionomie normale. » Alors qu’environ
200 migrants (principalement des femmes et des enfants) occupaient le parvis de
l’hôtel de ville de Paris, dans le 4e arrondissement, la préfecture
de police a, dans la matinée du 12 août, fait évacuer près de 150 hommes,
femmes et enfants.
Ce matin-là, plusieurs cars
attendaient dans le quartier pour transporter les familles vers de nouvelles
solutions d’hébergement.
Leur présence sur le parvis a
été présentée comme un cas de force majeure par l’association d’aide aux
étrangers en situation irrégulière Utopia 56. Sur son compte X, le collectif
explique que l’impossibilité de répondre à toutes les demandes de logements a
contraint ces familles à investir le parvis, alors même que l’association donnait
l’alerte depuis plusieurs semaines.
Des consultations médicales
ont notamment été organisées par l’association, présente lors de l’évacuation, qui
a fait état de personnes « épuisées », souffrant de la chaleur,
avec des enfants fiévreux.
Les migrants « pris
en charge »
La préfecture de Paris s’est
toutefois voulue rassurante : « Chaque ménage rencontré ce matin
s’est vu proposer un hébergement dans un dispositif d’accueil en province dans
six régions différentes. »
Un changement déstabilisant
pour les personnes qui ne souhaitaient pas quitter la capitale, à l’instar d’un
père de famille vivant à Paris depuis plusieurs mois : « Bientôt
c’est l’école, nous on travaille, et on va laisser tout, pour aller dans la
province pour recommencer dans un endroit qu’on maîtrise pas ? » relate
Citoyens.com.
« Les plus
vulnérables » ont quant à eux été pris en charge dès les premiers
jours de l’occupation pour être hébergés en Île-de-France, ajoute la préfecture
dans son communiqué du 12 août.
Il révèle par ailleurs que
parmi les personnes installées sur le parvis de l’hôtel de ville, un certain
nombre de ménages étaient déjà connus du Service intégré d’accueil et
d’orientation (SIAO), « et bénéficient d’ores et déjà d’une offre de
logement ».
Allison
Vaslin