Une enquête a été ouverte par
le parquet de Versailles pour faire la lumière sur la mort d’un brigadier-chef
de 40 ans, retrouvé le 14 août sur son lieu de travail.
« Ce jeudi matin, un
drame a touché la maison centrale de Poissy. »
Le 14 août dernier, un agent
pénitentiaire du service en charge des extractions judiciaires s’est donné la
mort à la prison de Poissy, dans les Yvelines. Le drame se serait produit dans
la matinée, au sein même de l’établissement, rapporte Actu 17.
Si les circonstances du drame
n’ont pas été précisées, l’AFP révèle qu’une enquête a été ouverte par le
parquet de Versailles de façon à faire la lumière sur ce qui a poussé l’agent
pénitentiaire à ce geste.
S’exprimant sur les réseaux
sociaux, l’ancien maire de la commune et député des Yvelines, Karl Olive, s’est
joint au garde des Sceaux Gérald Darmanin et au syndicat UFAP-UNSA Justice pour
exprimer son soutien « indéfectible dans cette épreuve » à la
directrice de l’établissement et à l’ensemble des équipes de la maison d’arrêt.
Il a également fait par de ses condoléances « les plus sincères »
à la famille de l’agent pénitentiaire.
Dans une publication
Facebook, l’ex-édile précise qu’une cellule psychologique a été mise à
disposition des personnels « dans ce moment particulièrement éprouvant ».
Le syndicat pénitentiaire
évoque quant à lui une perte « brutale » du brigadier-chef,
qui avait précédemment exercé au centre pénitentiaire de Nanterre, avant
d’arriver à la maison centrale de Poissy où quelque 200 détenus condamnés à de
longues peines sont incarcérés.
Une charge de travail excessive
pour les agents pénitentiaires
Chaque année en France, près
d’une trentaine de fonctionnaires de l’administration pénitentiaire mettent fin
à leurs jours, indique Infos Yvelines. Un chiffre au-delà de moyenne
nationale d’autres pays qui « illustre la pénibilité des conditions de
travail et le mal-être de certains personnels confrontés à une tension
croissante dans les établissements », estime le média.
L’Observatoire des disparités
dans la justice pénale pointe par exemple une charge de détenus par surveillant
excessive en France, « nettement supérieure à la médiane européenne ».
« A la mi-2025, la charge de travail atteint même 3,1 détenus pour 1
surveillant », souligne l’observatoire, qui préconise un recrutement
de 8 000 surveillants pour faire face à l’augmentation de la population
carcérale croissante.
En août 2025, les prisons
françaises comptent plus de 82 150 détenus pour 60 775 places.
Allison
Vaslin