Avec
le Service pénitentiaire d’insertion et de probation des Hauts-de-Seine, le
tribunal entend notamment favoriser la réinsertion des personnes incarcérées et
limiter les sorties sèches.
Un pas de plus en faveur des
personnes détenues. Le 23 juillet, le tribunal judiciaire de Nanterre,
représenté par son président Benjamin Deparis et son nouveau procureur, Yves Badorc, a
signé avec le Centre pénitentiaire et le Service pénitentiaire d’insertion et
de probation (SPIP) des Hauts-de-Seine, deux protocoles visant à prévenir la
récidive.
Prévenir les « sorties
sèches »
L’objectif est multiple. Un
premier axe est d’améliorer le parcours de l’exécution de la peine
d’emprisonnement en accompagnant et en favorisant la réinsertion des personnes
incarcérées, de façon à prévenir à la fois la récidive et les « sorties
sèches », autrement dit les personnes libérées passant directement de la
case prison à la liberté.
Selon les chiffres d’avril
2025 du ministère de la Justice, les sorties sèches en France ont représenté
53 % des sorties pour délit en 2024. Sur les 2 400 sorties de
condamnés criminels, 42 % ont constitué des sorties sèches, soit autant de
personnes détenues non accompagnées avant leur libération.
L’Observatoire international des
prisons (OIP) avait également averti du fait que l’absence d’accompagnement influait
sur le comportement d’une personne libérée. « Le risque de récidive est
très élevé après une condamnation à de la prison ferme : 63 % des
personnes condamnées à une peine de prison ferme sont recondamnées dans les
cinq ans », rappelait l’organisme en 2020.
Un autre axe de ces
protocoles consiste à fluidifier et à renforcer l'examen des situations de
certains détenus entre la maison d'arrêt, le parquet du tribunal de Nanterre,
l'application des peines ainsi que le service pénitentiaire des Hauts-de-Seine.
Les détails de ces mesures n’ont pour le moment pas été communiqués.
Allison Vaslin