L’association essonnienne Monde
en marge monde en marche a entamé la réalisation d’une résidence sociale
pour les femmes victimes de violences, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Ce lieu
sécurisé prévoit aussi un accompagnement social et des logements prévus pour
les familles avec enfants. Pour finaliser cette opération d’ampleur prévue pour
2027, l’association a lancé un appel aux dons.
C’est un pavillon des plus
ordinaires, mais qui doit bientôt être réhabilité pour un nouvel usage :
des logements destinés aux femmes victimes de violence et à leurs enfants.
Le coût global de cette
opération - portée par l’association essonnienne spécialisée dans le logement
des personnes précaires Monde en marge monde en marche - s’élève
à 1,8 million d’euros. « Idéalement situé » (dans le secteur
de la gare), le bâtiment se veut sécurisé : boîtes aux lettres sans nom,
double sas, vitrage pare-balles au rez-de-chaussée.
Bien qu’ils se développent en
Ile-de-France, ces logements spécialisés sont encore rares. C’est pourquoi le
projet de résidence sociale est une vraie bonne nouvelle, notamment pour le
maire (DVG) de cette commune de l’Essonne, Frédéric Petitta.
« Lors de la vente de
cette maison, un promoteur a voulu l’acheter. Mais la commune a préempté pour
préserver ce bien à l’architecture atypique », exprime ce dernier dans Le
Parisien. « Ce type de biens pour accueillir les victimes de
violence manque. Pour ces femmes, ces logements seront un cocon le temps de
rebondir. »
La mairie et des associations
locales de lutte contre les violences faites aux femmes sont partenaires du
dispositif.
30 000 euros de promesses de
dons déjà collectés
Ainsi, d’ici fin 2027, douze
logements devraient investir ce lieu, dont neuf studios pour femmes seules, trois
T2, et deux logements accessibles aux personnes à mobilité réduite. Un local
poussette et un bureau d’accueil pour accompagner et orienter les résidentes
complètent le projet, qui « prend vie », se réjouit
l’association sur ses réseaux sociaux, même si des dons sont encore
nécessaires.
Un appel à participation a ainsi
été lancé par les bénévoles, et « grâce aux premiers mécènes et
citoyens solidaires, 30 000 euros de promesses de dons sont déjà mobilisés »,
précise Monde en marge monde en marche. Et le financement de la résidence est
déjà en bonne voie : sur les quelque 1,8 million que coûte l’opération, l’État
participe à hauteur de 700 000 euros et la Ville de Sainte-Geneviève-des-Bois
apporte 65 000 euros. La Région a quant à elle été sollicitée pour une
subvention de 350 000 euros.
« Le besoin de créer
cette résidence s’est fait ressentir de manière encore plus forte quand nous
avons été obligés de refuser un accueil car les conditions de sécurité
n’étaient pas réunies », relate, dans Le Parisien, Marie
Lespert-Chabrier, directrice de cette association créée en 2003 pour répondre à
la problématique du mal-logement.
D’après Le Parisien, le
projet de l’association sera dévoilé le 23 septembre lors d’une soirée officielle
à La Piscine d’en Face à
Sainte-Geneviève-des-Bois. L’événement a été baptisé « Se
reconstruire, 12 clés pour recommencer ». Les personnes qui le souhaitent
pourront faire un don déductible d’impôts pour contribuer au projet.
Mylène
Hassany