Lors de la Grande Finale, le
25 avril dernier, une start-up et cinq étudiantes ont respectivement été
récompensées pour leur projet de compost issu de ressources organiques jetées et
un anticalcaire à base de coquilles d’huitres.
Quelques mois après avoir
fêté ses quatre années d’existence, la Turbine, lieu dédié à l’entrepreneuriat
dans le Val-d’Oise, a de nouveau accueilli, le 25 avril dernier, la Grande
Finale du FoodTech Challenge, compétition organisée par la Communauté
d’agglomération de Cergy Pontoise et le Parc naturel régional du Vexin français.
Pour cette nouvelle édition de
la compétition écoresponsable dans laquelle étudiants et start-up ont pour
mission de « révolutionner l’alimentation de demain » par des « innovations
durables », le jury a de nouveau eu « la lourde tâche »
de départager les 16 équipes sélectionnées en vue de ce dernier round, indique
un post LinkedIn de l’hôte.
Six start-up et trois équipes
d’étudiants ont finalement été choisies avant de s’affronter dans une ultime
battle de pitchs et de démonstration de leur produit qui devait répondre à l’un
des trois défis du FoodTech Challenge : préserver la qualité des
ressources et s’adapter au processus du changement climatique, privilégier les
produits locaux et circuits courts, ou imaginer de nouvelles gammes de
produits, recettes locales, cuisine moléculaire, design culinaire.
Valorbiocompost ou la
start-up qui transforme les ressources organiques en compost
Finaliste en 2022, la
start-up Valorbiocompost est cette année repartie avec le premier prix dans la
catégorie meilleur projet « start-up », accompagné d’une dotation de
10 000 euros. Créée en 2019 par Eric Brulfert et Edith Colard, cette
start-up propose de « revaloriser les déchets alimentaires en
garantissant une totale traçabilité de la filière », d’après une vidéo
de Cergy Pontoise Agglo.
Le co-fondateur y explique
qu’en France, une double problématique est constatée : « La première, c’est
le poids des déchets et la gestion des déchets ménagers aujourd’hui. Nos
poubelles renferment énormément de ressources quand elles sont correctement
triées. Deuxième problématique, les sols. 95 % de l’alimentation de notre
quotidien proviennent des sols. Je pense qu’on peut faire d’une pierre deux
coups, et c’est l’ADN de Valorbiocompost, sortir des ressources organiques qui
sont dans les poubelles et qu’on considère à tort comme des déchets et les
transformer en amendent organique de qualité : le compost ».
Avec cette
solution, la première entreprise du Val-d’Oise spécialisée dans la
revalorisation des déchets alimentaires permet ainsi un chemin plus court entre
l’assiette et les champs, et accroit « les stocks de carbone et de
matière organique dans les sols afin de lutter contre le réchauffement
climatique et assurer une alimentation durable pour tous ».
Un produit anticalcaire à
base de coquilles d’huitres, lauréat de la catégorie meilleur « projet
étudiant »
À l’instar de 2022, l’école
de biologie industrielle (EBI) se démarque à nouveau dans le cadre de la
seconde édition du FoodTech Challenge, puisque cinq étudiantes de
l’école ont été sacrées lauréates dans la catégorie meilleur « projet
étudiant », intitulé ReWast’up.
Concrètement, le projet
propose un produit anticalcaire se basant sur un principe : « le
calcaire attire le calcaire ». Les coquilles d’huitres étant composées à
90 % de carbonate de calcium, autrement dit le même matériaux que le
calcaire, « les coquilles vont agir comme anticalcaire. C’est pourquoi
on propose le produit Perléclat, une boule anticalcaire à placer dans l’eau des
réservoirs des différents électroménagers. Le calcaire, plutôt que de se
déposer sur les parois, va se poser directement sur les brisures d’huitres »
détaille l’une des étudiantes au micro de Cergy Pontoise Agglo. Cet aimant
naturel enfermé dans une sphère en bambou assure ainsi une meilleure longévité
des électroménagers. Finalement, rien ne se perd, tout se transforme !
Allison
Vaslin