Inédit en Île-de-France,
l'aménagement de l’île d'Herblay dans le Val-d'Oise, dont les travaux devraient
démarrer en 2024, aura pour objectif de renaturer l'espace afin de protéger des
espèces animales et végétales. L'île fera notamment l'objet de mesures
administratives visant à limiter les usages (pêche, navigation) et le
dérangement des espèces.
Lancé en 2019 par le
Val-d'Oise, le projet de sanctuaire de biodiversité sur l'île
d'Herblay-sur-Seine va se concrétiser avec un début de chantier courant
2024, est-il indiqué sur le site Internet du département.
L'objectif de ce sanctuaire
est de regrouper et préserver des espèces animales et végétales – rares pour
certaines –, tout en favorisant leur prolifération.
Actuellement, l'île abrite 100
espèces végétales, dont 78 % sont dites « indigènes » – naturellement
présentes sur le territoire –, et une classée très rare en Île-de-France et nommée
le potamot à feuille perfoliées, une plante aquatique vivace immergée dans
l'eau douce.
Côté faune, plus d'une
trentaine d'espèces d'oiseaux viennent s'alimenter et se reproduire sur l'île,
dont des goélands et des martins-pêcheurs parmi les plus présents.
En outre, quatre espèces de
mammifères (mulots, taupes, ragondins et sangliers) y vivent, ainsi que neuf
espèces de papillons de jour et encore des grenouilles vertes.
Près de 4 200 m² de zone
herbacée
Le projet de ce futur
sanctuaire consiste en des actions de renaturation de l'île. Pour cela, il prévoit
la création d’une vaste zone herbacée de 4 180 m², compartimentée par des
haies bocagères, présentant une grande variété de milieux prairiaux, ainsi que
la création de milieux aquatiques.
De plus, la surface boisée
sera réduite au profit de milieux humides ouverts plus riches en biodiversité,
et un chenal de 40 mètres sera creusé pour augmenter les zones d’interface
entre les milieux terrestres et aquatiques.
Après les travaux dans
lesquels 2,7 millions d’euros vont être investis, le site sera laissé en libre
évolution et suivi par des scientifiques, les seuls autorisés à y pénétrer
grâce à la construction d’un quai d’appontement. En effet, le public ne pourra
pas y entrer, mais sera toutefois sensibilisé à travers des actions menées tout
au long du projet.