Alors que les discussions en
interne se poursuivent sur le sujet, le principal syndicat de la profession a
rappelé dans un communiqué qu’il ne « jettera[it] pas l’éponge ».
Il devrait engager un dialogue en externe avec le nouveau directeur de cabinet
du garde des Sceaux après un rendez-vous avec le ministre de la Fonction
publique fin septembre.
Le « dossier » de
la revalorisation salariale des greffiers continue !
Après une nouvelle
manifestation des greffiers dans toute la France le 21 septembre dernier,
appelée « Justice morte », sur appel de la CGT et du syndicat Union
nationale des syndicats autonomes Services judiciaires (UNSa) pour maintenir la
pression sur la Chancellerie, ce dernier a évoqué dans un communiqué du 26
septembre les avancées de son « combat » sur le sujet.
Si le syndicat « participe
activement aux négociations statutaires avec la direction des services
judiciaires (DSJ) depuis début septembre dans le cadre de l’accord de méthode »
signé le 13 juillet dernier pour trouver un accord sur la revalorisation des
métiers de greffe, il ne « se contente pas uniquement de ces
discussions en interne », indique-t-il.
L’UNSa appelle à une
revalorisation immédiate des personnels auprès de la fonction publique
En témoigne notamment le
rendez-vous entre le ministre de la Fonction publique et le secrétaire général
de l’UNSA Fonction publique du 22 septembre, entretien au cours duquel le
ministre a été questionné quant « au passage en catégorie A de tous les
greffiers et de l’augmentation de l’enveloppe indiciaire sur le budget 2023 ».
L’occasion pour le syndicat
de rappeler les revendications sur le sujet, et de confier le sentiment d’un
« véritable blocage pour le passage de tous les greffiers dans la
catégorie supérieure en raison de leur nombre et du coût financier que cela
représente ». En réponse, le ministre de la Fonction publique a
annoncé la création d’un corps de débouché en A de 3 000 greffiers en
trois ans uniquement, considérant cela comme « un commencement »,
bien qu’il ne souhaite pas aller plus loin d’après l’UNSa. Le passage du corps
entier de greffiers dans la catégorie supérieure « résulte [pourtant
seulement] d’une volonté politique », a estimé la Fédération Interco
CFDT sur son site Internet.
Sur la question de
l’augmentation de l’enveloppe indiciaire 2023 qui sera présentée au Comité
social d’administration des services judiciaires du 6 octobre, « il
semblerait que l’enveloppe de 12 millions soit définitivement arrêtée ».
Le syndicat a toutefois rappelé « le besoin de revalorisation immédiate
des personnels en raison de leur implication ».
Des réponses qui découlent
des interrogations de nouveau soulevées lors de la troisième réunion de
négociations sur les greffes, le 20 septembre, devant l’incompréhension
suscitée face aux propositions faites en amont sur la révision de la grille
indiciaire notamment.
Un rendez-vous avec le
nouveau directeur de cabinet du garde des Sceaux confirmé
Une chose est sûre pour le
syndicat : il ne « jette[ra] pas l’éponge », car « tant
que les négociations continuent, l’UNSa se bat[tra] pour faire évoluer les
propositions faites par l’administration, et voir celles-ci être plus conformes
[aux] attentes [des greffiers et des syndicats qui les soutiennent] ».
Un rendez-vous avec le
nouveau directeur de cabinets du garde des Sceaux a d’ailleurs été obtenu pour
l’UNSa pour continuer les négociations en ce sens.
Par ailleurs, les greffiers
et syndicats peuvent également compter sur la force donnée par les autres
professions du droit, notamment à travers la pétition lancée le 21 juin 2023 qui
a obtenu à ce jour 7 258 signatures.