SOCIÉTÉ

Un timbre « conciliateurs de justice » bientôt en circulation

Un timbre « conciliateurs de justice » bientôt en circulation
Le timbre est au format carré © Conciliateurs De France, B.Ghiringhelli (couleur non contractuelle)
Publié le 25/07/2025 à 17:58

540 000 exemplaires de ce nouveau timbre seront tirés et vendus à partir du 8 septembre prochain en France. Une façon pour le conciliateur Hugues Rubi, à l’origine du projet, de mettre la lumière sur ces professionnels et leurs missions, à l’aide notamment d’un QR code renvoyant vers le site des conciliateurs de France.

800 dossiers de projets de timbres avaient été reçus ; « celui des conciliateurs a retenu notre attention ».

Le 16 juillet dernier, Philaposte, entité du groupe La Poste et imprimeur habilité pour produire les timbres pour le marché français, a fait savoir par communiqué la diffusion prochaine d’un timbre à l’effigie du logo des conciliateurs de justice.

À l’origine du projet, Hugues Rubi, ancien cadre communicant à La Poste et conciliateur à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, qui a dû s’armer de patience et d’huile de coude pour le faire aboutir.

Car si le travail de réalisation a pu lui être « facilité par son expérience professionnelle antérieure », ce sont pas moins de 1 700 mails que le conciliateur a envoyés « en deux fois » aux députés, sénateurs, ministres, magistrats et juges pour « obtenir le soutien nécessaire à l’appui du dossier », confie l’expert au JSS.

Des efforts qui auront porté leurs fruits puisque dès le 8 septembre prochain, tous les Français pourront acheter le timbre-poste lettre verte au prix de 1,39 euro, avec une vente en avant-première les 5 et 6 septembre au Carré d’Encre dans le 9e arrondissement de Paris, en présence du concepteur graphique du timbre Bruno Ghiringhelli.

Ce dernier a d’ailleurs choisi un format plus carré que les timbres classiques. 540 000 exemplaires devraient être imprimés.

Faire la lumière sur les conciliateurs

Représentant le logo des Conciliateurs de France, le timbre est également doté d’un QR code que Hugues Rubi a souhaité intégrer, et qui renvoie au site internet éponyme pour permettre à quiconque le scanne de « découvrir les missions des conciliateurs » souvent méconnues.

« Le timbre-poste est dans l’inconscient collectif, une valeur de référence culturelle et sociale positive et incontestée. Quel meilleur support pour une communication neutre et efficace ? » se réjouit l’initiateur du nouveau timbre bientôt en circulation.

Paul Pourrat, vice-président de l’association conciliateurs de justice d’Auvergne, nous précise de son côté que les conciliateurs sont également amenés à envoyer « énormément » de courriers par la poste dans l’exercice de leur fonction « même si beaucoup de correspondances se font par messagerie internet ». « Nous traitons plus de 180 000 affaires chaque année et nous nous occupons d’acheter nos timbres. Étant utilisateurs de timbres, nous allons pouvoir accentuer la diffusion de notre image sur tout le territoire », se réjouit le vice-président.

Philaposte, de son côté, n’a pas manqué de souligner le rôle « essentiel » que jouent les conciliateurs dans la société dans la résolution des litiges, raison pour laquelle - entre autres critères - la commission philatélique et son président ont retenu le projet d’Hugues Rubi.

Comme nous l’expliquent la directrice et la chargée de communication pour La Poste Ségolène Godeluck et Maryline Guilet, lorsqu’elle étudie les centaines de propositions qui lui sont adressées, Philaposte recherche avant tout l’originalité du projet ainsi que son intérêt « parmi des séries incontournables » comme la série touristique, média, ou encore figures emblématiques.

Les propositions de timbre ouvertes à tous les Français

C’est sur cette base de critères qu’a également été retenu un projet rendant hommage à Gisèle Halimi, avocate militante et grande figure de la lutte pour les droits des femmes. Un timbre à son effigie est d’ailleurs vendu en avant-première ce 25 juillet, avant une vente officielle dans la France entière le 28 juillet qui marquera la cinquième année de sa disparition.

« La Poste française a choisi de ne pas honorer les personnes vivantes ou récemment disparues en attendant cinq ans après leur disparition pour leur rendre un hommage en timbre », à l’exception de Jacques Chirac, nous précise le service communication Philaposte.

Toute personne peut proposer un sujet de timbre-poste, ajoute-t-il. Il faut toutefois pour cela s’armer de patience et compter deux ans pour, peut-être, voir son projet aboutir ; « temps nécessaire à la validation du sujet puis à la conception du timbre », qui implique notamment de « contacter les ayant-droit, de préparer et graver les timbres en taille-douce, très prisés des collectionneurs français puis de les imprimer ».

Allison Vaslin

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