Au vu des résultats du
premier tour des élections du 30 juin dernier, le barreau parisien a adopté une
résolution rappelant ces menaces, et indique qu’il sera « intransigeant »
à toute remise en cause de l’État de droit.
Deux jours après les
résultats sans appel du premier tour des élections législatives, avec plus de
33 % de votes en faveur du Rassemblement national, le barreau de Paris a
pris le taureau par les cornes.
Ce 2 juillet, le conseil de
l’Ordre des avocats de Paris, réuni en séance plénière, a adopté une résolution
« rappelant les menaces qui guettent l’État de droit compte tenu des
résultats du premier tour », peut-on lire dans un communiqué du même
jour.
Au titre de ces menaces, une
possible remise en cause de l’indépendance de la justice, de la légitimité du Conseil
constitutionnel et des juridictions européennes notamment. De plus, relève le
barreau Parisien, s’ajoute à ces dangers des discours « défiant les
droits et libertés fondamentaux ainsi que l’autorité judiciaire en charge de
les garantir », ainsi qu’« une multiplication inacceptable des
discours antisémites, racistes et homophobes ».
Des risques déjà soulevés
par l’ex procureur de la République François Molins, quelques jours avant le
premier tour des élections législatives, qui expliquait dans un entretien avec
le média Arrêt sur images, sa crainte de voir remises de plus en plus en
cause « des choses inhérentes à l’États de droit ».
Le barreau de Paris, qui
participait à la marche des fiertés à la veille du premier tour pour rappeler
la place de l’avocat « du côté des libertés de l’égalité et de la défense
des droits de chacun », le martèle : il sera « intransigeant »
face à toute remise en cause de ces droits et libertés d’où qu’elle viennent.
« [Il] se battra pour les valeurs de dignité, d’humanité et
d’indépendance que porte le serment de l’avocat, pour que rien ne soit laissé
aux ennemis du droit et de la liberté et pour continuer à faire vivre les
valeurs républicaines et humanistes » conclut-il.
Allison
Vaslin