La 7e édition du
Prix Ilan Halimi a été officiellement ouverte ce 2 septembre à
Sainte-Geneviève-des-Bois, lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs élus du
territoire, ainsi que Valérie Pécresse et Aurore Bergé, ministre déléguée
chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
discriminations. Un arbre en hommage au jeune homme a été planté pour
l’occasion.
Ce lancement officiel, depuis
le lycée Albert-Einstein de Sainte-Geneviève-des-Bois, a été marqué par la
plantation d’un arbre à la mémoire d’Ilan Halimi. La cérémonie intervient dans
le contexte des vingt ans de la mort de ce jeune homme de confession juive,
retrouvé mort en 2006 le long des voies du RER C, à Sainte-Geneviève, à la
suite de longs jours de torture par le « gang des barbares ».
Créé par le conseil général
de l’Essonne en 2014, à l’époque présidé par Jérôme Guedj, le prix Ilan Halimi
a été généralisé au territoire en 2018 sous la houlette de la DILCRAH. « Hélas,
la nécessité de mobiliser contre le racisme et l’antisémitisme n’a pas faibli
depuis, bien au contraire », a réagi Jérôme Guedj, aujourd’hui député (PS)
de la 6e circonscription de l’Essonne, rappelant l’abattage récent
d’un arbre hommage à Ilan Halimi à Epinay-sur-Seine (93).
« En Essonne, nous avions connu un tel
acte de mépris en 2019 et l’arbre de Sainte-Geneviève-des-Bois avait pu être
replanté (à partir des boutures de l’arbre sectionné) », a évoqué
l’élu.
Le prix Ilan Halimi distingue
chaque année des collectifs de jeunes âgés de 13 à 25 ans, qu’ils soient
scolarisés, étudiants, engagés dans la vie associative ou inscrits dans un
parcours d’insertion. Les projets présentés peuvent être des productions
culturelles, des créations numériques, des actions sportives ou encore des
initiatives éducatives. L’édition 2026 s’articulera autour de quatre
distinctions : le Grand Prix, le Prix Étudiant et deux Prix du Jury.
« Honorer la mémoire
d’Ilan Halimi et soutenir la jeunesse qui lutte contre la haine : un engagement
que je poursuis chaque jour avec les élus essonniens. Contre le racisme,
l’antisémitisme et toutes les discriminations », a posté de son côté
David Ros, sénateur (PS) de l’Essonne et maire d’Orsay.
Présente lors de la
cérémonie, la ministre Aurore Bergé a qualifié l’édition 2026 de « promesse
pour l’avenir », avec un prix ne serait « pas qu’un acte
de mémoire » et qui « incarne ce que la République attend de
sa jeunesse : le courage de dire non aux préjugés, non aux haines, non aux
indifférences ».
Les candidatures sont d’ores
et déjà ouvertes et devront être déposées avant le 21 décembre 2025 sur le site de la
DILCRAH. Chaque groupe doit être composé d’au moins cinq jeunes
et être accompagné par un référent majeur. Les dossiers doivent être adressés
par voie électronique, accompagnés de visuels ou vidéos illustrant les projets
proposés.
Mylène
Hassany