Magistrat, député mais aussi
maire de Paris, l’homme politique est notamment connu pour sa condamnation définitive
en 2015 dans une affaire judiciaire de faux électeurs.
La nouvelle vient de la maire
du 5e arrondissement de Paris et sa successeure, Florence Berthout :
l’ancien maire de Paris, Jean Tiberi, est décédé à l’âge de 90 ans ce mardi 27
mai.
Sans plus de précisions sur
les conditions de la disparition de Jean Tiberi, le cabinet de l’actuelle maire
de Paris Anne Hidalgo a toutefois confirmé cette information. Et d’ajouter que
les drapeaux de tous les équipements municipaux seront mis en berne.
De magistrat à maire de Paris
Magistrat de formation, et après
avoir été substitut à Metz et à Meaux, il devient juge suppléant à Colmar, avant
d’être nommé à Beauvais, puis à Nantes, comme substitut du procureur de la
République, retraçait Le Monde dans un vieil article de 1976. Il est
ensuite détaché à la chancellerie à Paris.
Jean Tiberi fait ses
premières armes en politique aux côtés de René Capitant dont il devient le
député suppléant en 1965. La même année, il est élu au conseil municipal de
Paris.
Jean Tiberi devient par la
suite suppléant de Jacques Chirac, lui-même devenu maire du 5e
arrondissement, en 1977, avant de prendre sa suite en 1983 pour cinq mandats.
En 1995, il est élu maire de
Paris jusqu’en 2001, année à laquelle il revient à la tête de la mairie du 5e
arrondissement avant de laisser la place à Florence Berthout.
Des démêlés judiciaires
L’ayant un temps rendue, Jean
Tiberi a également affaire à la justice à deux reprises.
Une première fois
dans le cadre d’une procédure judiciaire ayant concerné son rôle en tant que
président de l'Office public d'aménagement et de construction des HLM de Paris,
en 1999, dans le contournement des procédures légales d'appel d'offres et des
marchés des HLM parisiens et dans le financement occulte du RPR. Affaire qui s’est
soldée par un non-lieu.
Puis une seconde fois avec
l’affaire dite des faux électeurs. Suspecté d’avoir organisé un système de
fraude électorale à partir de 1989, Jean Tiberi est condamné en 2010 à dix mois
de prison, 10 000 euros d’amende et trois ans d’invisibilité. Un jugement
confirmé par la cour d’appel de Paris en 2013, puis par la Cour de cassation en
2015 à la suite d’un pourvoi. Sa femme écope quant à elle d’une peine de neuf
mois avec sursis pour sa participation au système frauduleux.
Allison
Vaslin
*Photo d’illustration issue de la plateforme Wikimedia
Commons : File:Jean
Tiberi 2007 06 06 (cropped).jpg - Wikimedia Commons