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(75) Ventes aux enchères des scellés de l’AGRASC : plus de 3,3 millions d’euros récoltés

(75) Ventes aux enchères des scellés de l’AGRASC : plus de 3,3 millions d’euros récoltés
Publié le 27/08/2025 à 14:51

Cette somme est le fruit de trois ventes aux enchères de scellés confiés à l’Agrasc par la cour d’appel et le tribunal judiciaire de Paris. Elle viendra alimenter le budget de l’État ainsi que le fonds de lutte contre le proxénétisme.

Un mois de juin prolifique. L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) organise tout au long de l’année diverses ventes aux enchères ; et le mois dernier, pas moins de trois ventes spéciales ont été organisées à Paris.

Leur particularité : les lots étaient constitués de scellés confiés par la cour d’appel et le tribunal judiciaire de Paris, qui « ont décidé de passer la vitesse supérieure en matière de dynamisation des scellés », souligne l’Agrasc sur son site internet.

La première vente, organisée par la Direction nationale d’interventions domaniales (DNID) pour le compte de l’Agrasc, a permis de récolter 750 000 euros, auxquels se sont ajoutés 1 741 000 euros d’une seconde vente réservée aux professionnels de la bijouterie et des métaux précieux. Dans le lot notamment, 18 lingots d’or.

Le 27 juin, 20 véhicules haut de gamme stockés en préfourrière étaient proposés à la vente, parmi lesquels une Rolls Royce Ghost, une Porsche ou encore une Maserati, ont permis d’ajouter 871 600 euros à la « cagnotte ».

Montant total des trois ventes : 3,37 millions d’euros, qui viendront abonder le budget général de l’État, ainsi que la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), le fonds de lutte contre le proxénétisme, les parties civiles, ainsi que des autorités étrangères.

Par ailleurs, près de 150 lots issus de saisies ordonnées par le tribunal judiciaire de Paris ont également été mis à la vente le 30 janvier 2025, principalement constitués de maroquinerie de luxe, de vêtements, de bijoux ainsi que de blocs, lingots et filaments d’or.

Cette vente aura rapporté plus de 3,7 millions d’euros, un montant qui comprend d’autres lots non issus des saisies du TJ parisien.

Un gain de place et d’argent

Et si les ventes de scellés contribuent à alimenter différents fonds, « principal objectif de ces ventes aux enchères », précise l’Agrasc, elles permettent également de réaliser des économies en matière de stockage.

En effet, le stockage des biens saisis ou confisqués nécessite un lieu d’entreposage sécurisé, surveillé, en plus d’un entretien fréquent pour prévenir dégradations et pertes, « ce qui en engendre des coûts significatifs ».

L’Agrasc rappelle également qu’en 2024, la cour d’appel de Paris et ses juridictions affichaient un montant de saisies et confiscations s’élevant à près de 938 millions d’euros. Les premiers mois de 2025 comptabilisent 290 millions d’euros saisis.

Allison Vaslin

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