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(91) L’Essonne accueille une nouvelle préfète, Fabienne Balussou, la cinquième depuis 2020

(91) L’Essonne accueille une nouvelle préfète, Fabienne Balussou, la cinquième depuis 2020
Fabienne Balussou remplace, dès septembre, Frédérique Camillieri.©Préfecture de la Haute-Saône
Publié le 02/09/2025 à 08:06

Cette haute-fonctionnaire passée par le ministère de la Justice dirige actuellement la Direction des missions de l’administration territoriale et de l’encadrement supérieur (Dmates). Elle prendra ses fonctions le 22 septembre.

Fabienne Balussou a été nommée préfète de l’Essonne et sera amenée à prendre ses fonctions le 22 septembre prochain, annonce le gouvernement via un décret portant nomination, daté du 27 août. Elle remplace ainsi Frédérique Camillieri, en poste depuis février 2024.

Administratrice de l’Etat, Fabienne Balussou a déjà été à la tête de deux préfectures de département, la Haute-Saône (2019-2021) et la Haute-Vienne (2021-2023). Passée par Sciences Po, elle a également une maîtrise en droit public et une formation en gestion des ressources humaines, après des études à l’université Lyon III et à la Sorbonne.

Un début de carrière à l’administration pénitentiaire

Fabienne Balussou a également occupé les fonctions de directrice des services pénitentiaires de la maison d’arrêt de Dijon puis de Paris-La Santé ; elle a ensuite poursuivi sa carrière au ministère de la Justice, à la DISP de Dijon puis à la Direction de l’administration pénitentiaire, avant de se mettre au service du ministère de l’Intérieur.

Elle occupe, de 2008 à 2016, différents postes de sous-préfète, notamment de l’Allier et à la préfecture de région en Auvergne.

L’Ile-de-France ne lui est par ailleurs pas inconnue, puisqu’elle a également été secrétaire générale de la préfecture du Val-de-Marne de 2018 à 2019.

Si cette nouvelle arrivée a été saluée dans le département, cette « valse des préfets » interroge, notamment les élus du territoire : « Rien que sur ce mandat (mars 2020/mars 2026) qui n’est donc pas encore terminé, nous en sommes désormais à cinq préfets et préfètes (…). C’est proprement scandaleux pour un département de plus de 1,3 millions d’habitants en Ile-de-France et qui fait face à autant d’enjeux majeurs. (…) Je crains que les gouvernements aient fait de l’Essonne et quelques autres départements considérés comme typiques ou représentatifs du corps national, une forme de marchepied ou de tremplin pour tester leurs grands serviteurs avant de les appeler à des fonctions plus importantes », réagit ainsi Stéphane Beaudet, maire d’Evry-Courcouronnes, dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.

« Un tel rythme de nominations rend difficile une continuité de l’action de l’État, particulièrement indispensable dans les temps troublés que nous connaissons », s’indigne aussi Alain Zabulon, haut-fonctionnaire et ancien préfet délégué à l’égalité des chances dans l’Essonne (2006 – 2008). « La gestion du corps préfectoral est un art délicat qui doit allier rigueur et neutralité, mais aussi sens de l’opportunité dans le choix des hommes et des femmes qui incarnent cette fonction. »

Reste à savoir si la nouvelle représentante de l’Etat reprendra tels quels les chantiers prioritaires entamés par sa prédécesseure face aux défis du département, comme la lutte contre les rixes et contre le narcotrafic, la sécurité routière ou encore le raccourcissement des délais d’obtention des titres de séjour.

Mylène Hassany


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