Dans un communiqué, le Syndicat
des avocats de France (SAF) apporte son soutien à l’avocate Coline Bouillon, victime
depuis la fin du mois d’août de harcèlement de la part de l’extrême-droite, et
contrainte à une ITT de 15 jours. Une plainte a été déposée.
« Depuis le 25 août
2025, Coline Bouillon, avocate au barreau de Créteil, est en proie à un
harcèlement particulièrement violent », dénonce le Syndicat des avocats de
France dans un communiqué
publié ce vendredi 29 août.
Contrainte « à une
ITT de 15 jours », l’avocate aurait subi des attaques orchestrées « par
des groupes d’extrême-droite » depuis qu’elle a assisté, cet été, à un
rassemblement contre le racisme organisé à Royère-de-Vassivière (Creuse), en
soutien aux victimes « d’une chasse au nègre ».
Coline Bouillon y
intervenait en qualité d’avocate de sept plaignants affirmant avoir été
violentés pour des motifs racistes, précise le communiqué. Pendant le
rassemblement, l’avocate aurait été prise à partie, huée et menacée de mort.
D’après le syndicat, des
menaces auraient également été proférées le même jour, en ligne, après qu’« un
organe de presse d’extrême droite » a publié les coordonnées et l’identité
de l’avocate, et appelé au cyberharcèlement. « Dans les commentaires de
cet article, un appel au viol a également été signalé », alerte le SAF.
Une attaque contre « les
libertés fondamentales »
Pour l’organisation
syndicale, cet épisode s’inscrit « dans un contexte plus large où la
profession d’avocat fait face à de multiples attaques (…) » mais aussi
« à l’inertie des autorités de poursuite saisies de plaintes ».
« Le SAF condamne
fermement ces dérives et réaffirme son soutien ainsi que sa solidarité envers
notre consœur et considère que ces attaques visent non seulement la profession
d’avocat, mais également les libertés fondamentales ».
Une plainte a été déposée à
la gendarmerie de Royère-de-Vassivière. Le Syndicat des avocats de France (SAF)
a indiqué se constituer partie civile.
Delphine
Schiltz