Dans un communiqué diffusé
mercredi 30 juillet, le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin,
précise que les parents d’Owen L., le jeune étudiant qui avait reconnu avoir
poignardé Louise, 11 ans, en février dernier, ont été mis en examen pour non-dénonciation
de crime, destruction de document ou objet et subordination de témoin.
C’est le dernier rebondissement
en date, pour cette affaire qui avait ému bien au-delà de l’Essonne. « Les
deux magistrats instructeurs ont procédé ce jour à la mise en examen des
parents, âgés de 49 et 48 ans, de l’auteur présumé » du meurtre de Louise,
annonce un communiqué du procureur d’Evry, mercredi 30 juillet.
La justice essonnienne fait
valoir la non-dénonciation de crime, la destruction de document ou objet et la subordination
de témoin. Les parents ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils « ont
choisi de garder le silence lors de leur interrogatoire de première parution »,
précise le parquet.
Le 7 février 2025, Louise, 11
ans, avait été poignardée à plusieurs reprises dans un bois de Longjumeau, à
quelques pas de son collège d’Epinay-sur-Orge. Owen L., 23 ans, avait
rapidement été identifié comme le principal suspect et, après les avoir niés,
avait reconnu les faits pendant sa garde à vue, quelques jours après la
découverte du corps de la collégienne.
Aujourd’hui mis en examen
pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans, il est en détention provisoire.
La petite amie également sous
contrôle judiciaire
En février, ses parents avaient
assuré ne rien savoir des projets de leur fils et de son implication dans la
mort de Louise.
Selon Le Parisien, les
proches du suspect, notamment sa mère et sa petite amie, auraient multiplié les
mensonges et les incohérences lors de leurs auditions par les enquêteurs,
notamment en fournissant un faux alibi. Toutes deux avaient été placées en
garde à vue pour non-dénonciation de crime.
Également âgée de 23 ans, la
petite amie d’Owen L. est elle aussi mise en examen et placée sous contrôle
judiciaire.
L’affaire avait eu un fort
écho médiatique, du fait de sa grande violence et sans mobile apparent :
le suspect ne semblait pas connaître la victime, et le meurtre n’avait pas été
qualifié de crapuleux, le téléphone de Louise ayant été retrouvé intact. Aucune
agression sexuelle n’avait été relevée non plus.
Lors d’une conférence de
presse donnée à l’époque des faits, Grégoire Dulin avait parlé d’un jeune homme
« colérique », « accro aux jeux vidéo », aux
antécédents judiciaires violents. Selon les premiers éléments de l’enquête,
dévoilés en février, il aurait cherché à « racketter » une
victime pour « se calmer ».
Mylène
Hassany