ENTREPRISE

Baromètre des TPE : les entreprises résilientes face à l'inflation qui impacte leur activité

Baromètre des TPE : les entreprises résilientes face à l'inflation qui impacte leur activité
Publié le 15/04/2023 à 15:16

L’Ifop a révélé dans son 71e baromètre de conjoncture des TPE du 6 avril que les entreprises sont globalement pessimistes en ce 1er trimestre 2023 pour ce qui est des affaires en France au vu du contexte économique, impactant de surcroit le moral des chefs d’entreprises qui doivent notamment faire face à la hausse des coûts tout en maintenant leur activité.

Après cinq années d’interruption, le baromètre des TPE – l’enquête de conjoncture trimestrielle de FIDUCIAL réalisée par l’Ifop auprès de 1 001 dirigeants de très petites entreprises – a rendu le 6 avril dernier un bilan en demi-teinte pour le 1er trimestre 2023.

Majoritairement, la confiance dans les mesures et actions économiques du gouvernement Macron n’est pas de mise pour 66 % des dirigeants d’entreprise. 76 % des patrons se disent même pessimistes quant aux affaires en France, dont 25 % s’estiment très pessimistes.

Une perte de confiance qui a notamment impacté le moral des chefs d’entreprises puisque 52 % ne sont pas optimistes pour leur propre activité. Une tendance marquée en particulier dans le secteur de la santé et de l’action sociale (69 %), le commerce (62 %) et les services aux particuliers (55 %), lesquels seraient également impactés par les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre l’inflation, jugées « néfastes ».

90 % des entreprises veulent conserver leurs effectifs malgré le contexte économique

En outre, c’est 48 % des dirigeants de TPE qui pensent que les mesures prises ou à venir par le gouvernement pour lutter contre l’inflation auront un impact négatif sur leur entreprise, et en particulier dans le secteur de la santé avec 61 %, et seulement 1 % pense qu’elles auront à l’inverse un impact positif.

De manière globale, 66 % des dirigeants considèrent que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte par le gouvernement, dont 40 % déclarent qu’elles ne le sont pas du tout.

Les entreprises ont alors pris les mesures qui s’imposent bien qu’il y a une volonté de limiter les dégâts. Ainsi, 90 % d’entre elles ont décidé de ne pas réduire leurs effectifs et 79 % ont conservé leur fournisseur. Les TPE ont majoritairement gardé leur offre de produit ou services. En revanche, les projets d’investissement divisent les entreprises puisque 49 % les ont reporté quand 51 % les ont maintenus.

Un climat inflationniste qui se répercute sur les prix de vente de 66 % des entreprises

Sans surprise, le coût de l’énergie est le poste de dépense qui a le plus augmenté au cours des six derniers mois pour 72 % des patrons, suivi par les matières premières et les fournitures (69 %), puis les assurances (17 %).

Pour parer ces augmentation, 66 % des TPE admettent avoir répercuté la hausse des coûts sur leur prix de vente qui est plus significative dans le secteur du BTP, de l’hôtellerie et de l’industrie.

Toutefois 56 % des entreprises déclarent ne pas avoir de difficultés financières et seules 7 % se disent être en difficulté très importante.

Par ailleurs, si une large majorité des TPE ont choisi de garder leurs effectifs, 44 % d’entre elles ont ressenti une plus forte pression de leurs salariés sur l’augmentation des salaires, expliquant l’augmentation à ce poste de dépense pour 16 % des patrons au premier trimestre 2023.

Les postes vacants le sont en moyenne 4,4 mois

L’autre difficulté rencontrée et par les TPE est celle de l’embauche. Si 15 % des dirigeants de TPE ont employé ou prévoient de le faire, 16 % peinent à recruter, laissant des postes vacants pendant plusieurs mois. En moyenne, les postes vacants au sein des TPE le sont depuis 4,4 mois.

Dans le détail, 41 % des postes sont vacants depuis plus de six mois et 27 % le restent pendant moins d’un mois. Le secteur de services aux entreprises est le secteur d’activité où l’on en retrouve le plus, suivi par le service aux particuliers et l’hôtellerie avec 0,4 poste vacant respectivement.

L’âge idéal de départ en retraite serait de 62,4 ans

Un autre point d’attention du baromètre porte sur la réforme des retraites qui est contestée par 62 % des dirigeants de TPE, des scores « particulièrement proches de la mesure réalisée sur l’ensemble des Français mi-mars, avec 32 % qui y étaient favorables » précise le sondage.

En effet, selon les dirigeants des TPE, l’âge idéal de départ à la retraite serait de 62,4 ans contre les 64 proposés par le gouvernement dans sa réforme. Un âge qui varie logiquement selon les secteurs d’activité et la pénibilité : dans l’industrie et le BTP par exemple, l’âge idéal se situe vers 61,3 contre 64,2 ans pour les services aux entreprises. 13 % ont tout de même estimé que l’âge idéal est de 65 ans et au-delà.

Par ailleurs, le sondage a révélé que sur les 60 % de dirigeants qui méconnaissent le montant de la pension de retraite qu’ils percevront, 48 % ne le connaissent pas du tout.

 

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