DROIT

Le CNB rappelle qu’il n’y « a pas d’âge pour avoir un avocat »

Le CNB rappelle qu’il n’y « a pas d’âge pour avoir un avocat »
Publié le 20/11/2023 à 12:46

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant ce 20 novembre, le Conseil national des barreaux a rappelé l’importance de la mobilisation de chacun dans la défense des droits des enfants, faisant écho à sa campagne nationale lancée le 20 octobre dernier, qui vise notamment à faire connaitre le rôle « essentiel » de l’avocat dans la défense de leurs droits.

Ce 20 novembre marque la journée internationale des droits de l’enfant, à peine quinze jours après la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.

À cette occasion, le Conseil national des barreaux, à l’initiative de la campagne de communication nationale « Y’a pas d’âge pour avoir un avocat » déployée le 20 octobre dernier, a rappelé sur les réseaux l’importance de défendre les droits des enfants, à l’heure où « l’évolution des pratiques, notamment via les réseaux sociaux, fait des mineurs un public de plus en plus important, dont la parole doit être entendue, mais également de plus en plus vulnérable » affirme le CNB dans son communiqué relatif à cette campagne. La défense de leurs droits et intérêts est donc d’autant plus fondamentale. »

L’avocat comme « référent majeur » des enfants, au pénal comme au civil

Que ce soit pour cause de harcèlement, de maltraitance, de conflits entre les parents ou parce qu’il est auteur ou victime d’une infraction, liste non exhaustivement l’organisme représentatif des avocats, les enfants doivent comprendre « que comme les adultes, il peuvent avoir un avocat car eux aussi ont des droits à faire valoir ». Et « en sa qualité d’expert, de conseiller et de porte-parole, l’avocat se doit d’être un référent majeur » pour ce public de plus en plus exposé, indique la campagne nationale, pointant là le rôle « essentiel » du professionnel auprès des enfants.

De plus, comme le rappelle cette dernière, « l’avocat peut intervenir en faveur d’un mineur dans de nombreuses situations », pas seulement en matière pénale, mais aussi au civil. Selon, les chiffres de l’Observatoire national de la protection de l’enfance en 2021,111 666 nouveaux mineurs en 2021 ont fait l’objet d’une saisine d’un juge des enfants en assistance éducative, contre 102 678 en 2020. Un nombre en hausse de 9 % à un an d’intervalle.

Ajoutons qu’une proposition de loi portée par la magistrate Cécile Untermaier visant à expérimenter l’Intervention Systématique de l’Avocat en Assistance Educative aux côtés de l’Enfant (ISAAEE), s’appuyant sur les arguments avancés par le CNB qui défend cette cause de longue date, avait été déposée le 4 avril dernier à l’Assemblée nationale.

Si le Conseil a d’ailleurs voté à l’unanimité en faveur de sa mise en œuvre, le 12 mai, lors de son assemblée générale, la proposition est aujourd’hui toujours en cours de discussion au Parlement. Une nouvelle question a néanmoins été soulevée le 20 juillet par le sénateur de la Haute-Savoie Loïc Hervé au sujet de la présence systématique de l’avocat : celle de la charge supplémentaire de travail pour ce dernier dont les permanences actuelles « ne permet pas d’assurer cette nouvelle mission ». Question à laquelle le ministère de la Justice a répondu qu’une réflexion serait menée, et que « les questions de la rémunération des avocats et de la possibilité pour les barreaux d'absorber cette nouvelle charge de travail [seraient] étudiées dans le cadre [du projet de loi d’orientation et de programmation]. »

Allison Vaslin

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