540 000 exemplaires de
ce nouveau timbre seront tirés et vendus à partir du 8 septembre prochain en
France. Une façon pour le conciliateur Hugues Rubi, à l’origine du projet, de
mettre la lumière sur ces professionnels et leurs missions, à l’aide notamment
d’un QR code renvoyant vers le site des conciliateurs de France.
800 dossiers de projets de
timbres avaient été reçus ; « celui des conciliateurs a retenu
notre attention ».
Le 16 juillet dernier,
Philaposte, entité du groupe La Poste et imprimeur habilité pour produire les
timbres pour le marché français, a fait savoir par communiqué la diffusion
prochaine d’un timbre à l’effigie du logo des conciliateurs de justice.
À l’origine du projet, Hugues
Rubi, ancien cadre communicant à La Poste et conciliateur à Vitry-sur-Seine
dans le Val-de-Marne, qui a dû s’armer de patience et d’huile de coude pour le
faire aboutir.
Car si le travail de
réalisation a pu lui être « facilité par son expérience professionnelle
antérieure », ce sont pas moins de 1 700 mails que le
conciliateur a envoyés « en deux fois » aux députés,
sénateurs, ministres, magistrats et juges pour « obtenir le soutien
nécessaire à l’appui du dossier », confie l’expert au JSS.
Des efforts qui auront porté
leurs fruits puisque dès le 8 septembre prochain, tous les Français pourront
acheter le timbre-poste lettre verte au prix de 1,39 euro, avec une vente en
avant-première les 5 et 6 septembre au Carré d’Encre dans le 9e
arrondissement de Paris, en présence du concepteur graphique du timbre Bruno
Ghiringhelli.
Ce dernier a d’ailleurs
choisi un format plus carré que les timbres classiques. 540 000
exemplaires devraient être imprimés.
Faire la lumière sur les conciliateurs
Représentant le logo des
Conciliateurs de France, le timbre est également doté d’un QR code que Hugues
Rubi a souhaité intégrer, et qui renvoie au site internet éponyme pour
permettre à quiconque le scanne de « découvrir les missions des
conciliateurs » souvent méconnues.
« Le timbre-poste est
dans l’inconscient collectif, une valeur de référence culturelle et sociale
positive et incontestée. Quel meilleur support pour une communication neutre et
efficace ? » se réjouit l’initiateur du nouveau timbre bientôt en
circulation.
Paul Pourrat, vice-président
de l’association conciliateurs de justice d’Auvergne, nous précise de son côté
que les conciliateurs sont également amenés à envoyer « énormément »
de courriers par la poste dans l’exercice de leur fonction « même si
beaucoup de correspondances se font par messagerie internet ». « Nous
traitons plus de 180 000 affaires chaque année et nous nous occupons d’acheter
nos timbres. Étant utilisateurs de timbres, nous allons pouvoir accentuer la
diffusion de notre image sur tout le territoire », se réjouit le
vice-président.
Philaposte, de son côté, n’a
pas manqué de souligner le rôle « essentiel » que jouent les
conciliateurs dans la société dans la résolution des litiges, raison pour
laquelle - entre autres critères - la commission philatélique et son président
ont retenu le projet d’Hugues Rubi.
Comme nous l’expliquent la
directrice et la chargée de communication pour La Poste Ségolène Godeluck et
Maryline Guilet, lorsqu’elle étudie les centaines de propositions qui lui sont
adressées, Philaposte recherche avant tout l’originalité du projet ainsi que
son intérêt « parmi des séries incontournables » comme la
série touristique, média, ou encore figures emblématiques.
Les propositions de timbre ouvertes
à tous les Français
C’est sur cette base de
critères qu’a également été retenu un projet rendant hommage à Gisèle Halimi,
avocate militante et grande figure de la lutte pour les droits des femmes. Un
timbre à son effigie est d’ailleurs vendu en avant-première ce 25 juillet,
avant une vente officielle dans la France entière le 28 juillet qui marquera la
cinquième année de sa disparition.
« La Poste française
a choisi de ne pas honorer les personnes vivantes ou récemment disparues en
attendant cinq ans après leur disparition pour leur rendre un hommage en timbre »,
à l’exception de Jacques Chirac, nous précise le service communication
Philaposte.
Toute personne peut proposer
un sujet de timbre-poste, ajoute-t-il. Il faut toutefois pour cela s’armer de
patience et compter deux ans pour, peut-être, voir son projet aboutir ; « temps
nécessaire à la validation du sujet puis à la conception du timbre »,
qui implique notamment de « contacter les ayant-droit, de préparer et
graver les timbres en taille-douce, très prisés des collectionneurs français
puis de les imprimer ».
Allison
Vaslin